Le 5 février 2003, devant l'ONU, Colin Powell, alors Secrétaire d'Etat Américain lance au monde "Il ne peut faire aucun doute que Saddam Hussein a des armes biologiques" et "qu'il a la capacité d'en produire rapidement d'autres" en nombre suffisant pour "tuer des centaines de milliers de personnes". C'est en réaction à ces propos que Dominique De Villepin, alors ministre des Affaires étrangères se présente devant le Conseil de Sécurité de l'ONU le 14 février 2003. Le discours est donc prononcé devant les quatre autres membres permanents et 10 non permanents du Conseil de Sécurité. Dominique de Villepin qui est issue d'une vieille famille aristocrate française, est notamment connu pour sa rhétorique, son panache et est installé au Quai d'Orsay depuis la réélection de Jacques Chirac en 2002.
[...] La logique de Villepin est pourtant simple, les inspections doivent se poursuivre, car pour l'instant les autorités irakiennes coopèrent et les inspections n'ont signalé aucune preuve de la présence d'armes de destructions massives en Irak. Celle des Etats-Unis consiste à lancer un dernier ultimatum à Saddam Hussein avant de rentrer en guerre. En revanche, Dominique de Villepin n'écarte par l'usage de la force en dernier recours si l'Irak ne respecte par le droit international et les résolutions votées à l'ONU. [...]
[...] Et ne nous voilons pas la face : cela sera long et difficile (l.87-88). Deux visions s'affrontent alors : les Américains veulent construire un nouvel équilibre régional autour d'une jeune démocratie, et la France estime que cette idée est irréaliste et risquée, et veut intégrer au projet une tentative de résolution du conflit israélo-palestinien, projet lié à la politique française au Moyen-Orient. Transition : Ainsi, Dominique de Villepin appelle à ce que la paix soit considérée comme un objectif commun et invite la communauté internationale à le rejoindre. C. [...]
[...] Une quête pour le maintien de la paix qui occulte la protection des intérêts français A. De nombreux intérêts économiques et politiques à défendre. Dès les premiers signes de réticence de la part de la France concernant la guerre en Irak, de nombreux détracteurs pointent du doigt les intérêts économiques et politiques qu'elle pourrait perdre. En effet, la France est tout d'abord créancière de l'Irak de plus de 5 milliards de dollars et reste son principal vendeur d'armes. En outre, la part de marchés des entreprises françaises dans l'économie irakienne s'élève à 11% et beaucoup d'entre elles craignent qu'une invasion américaine ne limite leurs accès aux sites de productions irakiens et que les Etats-Unis deviennent totalement hégémoniques dans la région. [...]
[...] Ces inspections se déroulent bien, il faut les renforcer et rien ne justifie jusqu'ici l'usage de la force, car pour Villepin la guerre est toujours la sanction d'un échec Transition : Ainsi, Villepin entend bien promouvoir la paix plutôt qu'une guerre qui risquerait selon Gilles Andreani de donner au terrorisme un nouvel argument pour présenter leur combat, un refuge (qui s'est créé en conséquence du désordre total après la guerre) et un champ d'entrainement B. La crainte des conséquences d'une guerre prématurée En plus des conséquences classiques d'une guerre, Dominique de Villepin craint l'après guerre. [...]
[...] Contestation de l'unilatéralisme belliciste états-unien dans les relations internationales. Avec l'élection de Georges W. Bush les relations entre les USA et la France n'ont cessé de s'irriter. En effet, les néo-conservateurs à la tête du pays favorisent une politique internationale unilatérale qui est en contradiction aussi bien avec les valeurs défendues par De Villepin que celle défendue par l'ONU. C'est une conception des relations internationales idéaliste qui se fonde sur l'idée, d'après Jean-Baptiste Duroselle et André Kaspi que : Les États-Unis occupent une place particulière dans l'Histoire, qu'ils sont voués à la défense de la liberté et de la démocratie. [...]
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