Les années 80 marquent un tournant dans l'appréhension du concept de diaspora dans les sciences sociales : pendant longtemps, seules les populations juive, palestinienne, chinoise ou d'origine africaine étaient reconnues comme diasporas. Le regain d'intérêt de la recherche sur les communautés transnationales, le phénomène de mondialisation ou la relativisation du modèle national a soulevé une volonté de plus grande définition du terme, dont l'usage abusif avait fini par le vider de sa spécificité. En effet, diaspora était presque devenue synonyme de « groupe ethnique ».
[...] SHAIN Yossi, Role of Diasporas in Conflict Perpetuation or Resolution”, in SAIS Review, vol. XXII, (Summer-Fall 2002), pp. 115- 144. Van EVERA, Stephen, “Hypotheses on Nationalism and in International Security, Vol (Spring, 1994), pp. 5-39. (Site web : www.transcomm.ox.ac.uk/. Consulter l'article d' OSTERGAARD-NIELSEN, Eva, The Politics of Migrants' Transnational Political Practices WPTC-01- 22. [...]
[...] Les diasporas sont des relais des conflits et des tensions observables dans leurs homelands. Elles constituent en réalité un troisième niveau dans les négociations (en plus du niveau interétatique et du niveau national) et utilisent leur potentiel de pression pour s'affirmer comme acteur politique indépendant et imposer leurs vues. - Perpétuation des conflits : elles peuvent entretenir une hostilité à l'égard d'un pays du fait d'un traumatisme originel devenu pilier de leur identité de diaspora. Exemple : la politisation du Génocide par les Arméniens dispersés conditionne les relations entre l'Arménie et la Turquie encore aujourd'hui. [...]
[...] Si le critère de migration donc de déplacement de population est inclus dans les conditions à remplir pour être reconnue comme diaspora alors ces minorités sont exclues du champ d'analyse (ce que fait Sheffer par exemple). Pourtant, ces minorités, à l'image des diasporas officielles ont une conscience communautaire tout aussi forte et entretiennent des liens avec le homeland tout aussi puissants. Ainsi les pays d'origine se préoccupent particulièrement de leur protection. Ce souci est d'autant plus prégnant que ces minorités voient souvent leurs droits ou leur citoyenneté lésés. Ainsi, Y. [...]
[...] - Résolution des conflits : les diasporas peuvent également jour un rôle critique dans la résolution des conflits. Ainsi certaines diasporas juives ont œuvré en interne pour convaincre les pays Arabes de cesser leur boycott. Elles sont parfois instrumentalisées par le homeland pour obtenir l'aide d'un pays plus puissant dans la résolution d'un conflit. Enfin, il est important de noter que la relative autonomie dont bénéficient les diasporas leur permet d'entreprendre des actions parfois ignorées ou désapprouvées par les gouvernements de leurs homeland ce qui complique les négociations. [...]
[...] ( En quoi les diasporas sont-elles des acteurs de résolution ou de perpétuation des conflits ? Définition et ampleur du phénomène diasporique : Définition : Etymologiquement, le terme de diaspora vient du grec diaspeirô qui signifie dispersion Il a d'abord été utilisé pour désigner la dispersion des Juifs, qui à partir du VIe siècle ont été exilés de Palestine. Plus tard, diaspora est devenu un concept spécialisé pour décrire les réseaux marchands africains (trafics esclavagistes). Les années 80 marquent un tournant dans l'appréhension du concept de diaspora dans les sciences sociales : pendant longtemps, seules les populations juive, palestinienne, chinoise ou d'origine africaine étaient reconnues comme diasporas. [...]
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