Fiche de relations internationales, questions internationales en PREP ENA: Défense anti-missiles ou missile défense
Les néo-conservateurs américains soutiennent depuis plusieurs années un programme ambitieux de missiles antimissiles, lequel commence à être mis en ?uvre sans laisser indifférent le reste du monde.
[...] Il s'agit de détruire les missiles ennemis en phase initiale, loin de leurs objectifs. Ce programme qui s'apparente à un bouclier tactique ou TMD (Theater Missile Defense) est celui qui a le plus intéressé les autres puissances, en Europe, au Japon ou à Taïwan. Sans toutefois dissimuler leurs craintes devant un programme qui remet en cause tous leurs propres moyens balistiques. II De l'attentisme au rejet : des réactions contrastées L'Europe a exprimé compris au sein du Parlement britannique) des doutes concernant la réalité des menaces (faut-il considérer la Corée du Nord et l'Iran comme des menaces balistiques le risque d'une course aux armements induite par le nouveau bouclier américain, le poids financier qui en découle (au moment où après le sommet d'Helsinki en 1999, l'Europe investit dans l'Initiative de Défense Européenne). [...]
[...] Mais elles n'ont pas empêché la relance du programme AMD par Georges Bush et le retrait du traité ABM. Reste à savoir si les Etats-Unis parviendront à persuader leurs partenaires que leur système est le plus adapté à l'après-guerre froide. Le 11 septembre 2001 n'a pas en tous cas remis en cause l'AMD. Le traumatisme a même conduit l'opposition démocrate à soutenir l'augmentation des crédits milliards de dollars en 2003) et à accélérer le programme de laser embarqué ABL. [...]
[...] Elle entend donc se réserver les moyens de répondre à l'AMD mais craint l'installation de systèmes TMD à Taïwan, dont la récupération constitue un objectif majeur, et au Japon. Même aux Etats-Unis, des critiques se font fait entendre de la part de certains scientifiques ou spécialistes qui font valoir les échecs répétés du programme (les leurres se sont notamment montrés redoutables en attirant les intercepteurs) et le fait qu'un seul missile échappant à l'interception pourrait dévaster une métropole américaine. Les réactions internationales et intérieures de 2000 ont conduit le président Clinton à reporter le déploiement du NMD. [...]
[...] Il s'agit de détruire des missiles ennemis approchant du territoire national. L'AMD (la terme d'Allied est là pour le rappeler) nécessite donc la collaboration d'un certain nombre de pays du fait des radars d'alerte avancé mais aussi des intérêts américains à l'étranger ou pour des raisons de quête de légitimité. Ce système se double d'un bouclier antimissiles spécifiquement destiné à couvrir les installations américaines à l'étranger et d'éventuels corps expéditionnaires, ainsi qu'à impliquer davantage les alliés des Etats- Unis, à travers l'installation de lance-missiles sur des navires de guerre (programme Aegis), au sol ou par moyens lasers embarqués (programme Air Borne Laser). [...]
[...] I L'Allied Missile Defense : une remise en cause des équilibres stratégiques existants ? Le système américain de missiles antimissiles AMD (appelé National Missile Defense sous Clinton) succède à de nombreux projets tels que l'lnitiative of Strategic Defense de l'ère Reagan ou le GPALS après la guerre du Golfe. Durant la guerre froide, la dissuasion se basait sur l'équilibre des moyens offensifs nucléaires, et aucun Grand ne s'est permis de pousser à bout un programme complet de défense balistique qui neutraliserait la dissuasion et entraînerait une nouvelle course aux armements. [...]
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