En mars 2002, la conférence internationale de Monterrey sur le financement du développement souligne la prise de conscience pour les pays industrialisés, d'adopter une démarche collective qui prenne davantage en compte les intérêts des pays en développement. On évoque le développement durable et les biens publics mondiaux pour relancer la coopération Nord/Sud.
La fin de la guerre froide et le processus de la mondialisation impliquent de penser un nouveau modèle d'aide. Les préoccupations changent de nature et le modèle initial ne convient plus. Les débats sur l'aide internationale portent aujourd'hui sur ses modalités d'une part, et sur ses acteurs, d'autre part...
[...] Les préoccupations changent de nature et le modèle initial ne convient plus. Les débats sur l'aide internationale portent aujourd'hui sur ses modalités d'une part, et sur ses acteurs, d'autre part. I. Les modalités de l'aide internationale 1. Composition de l'aide internationale et moyens mis en œuvre La récente effervescence diplomatique (sommet du Millénaire des Nations unies en 2000, conférence de Doha en 2001, conférence de Monterrey et Sommet mondial de Johannesburg en 2002) s'accompagne d'une lenteur dans la mise en œuvre des décisions annoncées et d'une faiblesse dans l'effort d'aide. [...]
[...] Les acteurs de l'aide internationale 1. Multilatéralisme de l'aide Le FMI et la Banque Mondiale sont les principaux acteurs de l'aide internationale, mais sont des institutions financières spécialisées de l'ONU (issues des accords de Bretton Woods), imprégnées des doctrines libérales. Leur rôle est souvent remis en cause quand les processus de réforme s'avèrent inefficaces ou erronés lorsqu'ils sont imposés de l'extérieur (échec relatif de certains grands programmes de développement financés par des organisations internationales, et soupçon d'inefficacité sur certaines aides bilatérales). [...]
[...] Cependant, la notion de développement était secondaire, il s'agissait principalement de contribuer à la stabilité mondiale. Pendant la guerre froide, les intérêts sont guidés par la logique des blocs et servent à maintenir les influences. Depuis les années 90, les aides octroyées ont fortement diminué (graphique et l'aide internationale aux PMA a baissé de 45%. Les années 80 sont celles des crises financières, et on assiste à un certain désengagement des pays donateurs. Ces derniers s'interrogent sur l'efficacité de l'aide. [...]
[...] Et les pays les moins bien gérés, ont souvent le plus besoin d'être aidés. Cependant, les objectifs de réduction de la pauvreté sont remis à l'ordre du jour lors du sommet du Millénaire en septembre 2000. L'impératif de solidarité réoriente l'aide en fonction des facteurs humains, mais reste théorique et fait peu l'objet de réalisations concrètes Inégale répartition et remise en cause de l'efficacité L'aide internationale est inégalement répartie : la part des pays à faible revenu dans la distribution de l'aide a diminué dans les années 90. [...]
[...] L'aide devra continuer de jouer un rôle déterminant car les financements privés ne suffiront pas à financer les déficits correspondants à l'effort de développement Partenariat pour le développement durable et les biens publics mondiaux La priorité affichée par le PNUD est de financer des biens publics mondiaux. C'est le volet multilatéral de l'aide internationale. Cela peut permettre de lui redonner une légitimité dans le contexte de mondialisation. Il y a donc un débat sur un nouveau modèle d'aide. Il s'agirait d'une sorte de subvention versée par les pays riches, qui croise leurs intérêts propres avec ceux du reste du monde. Mais le partenariat est flou : l'égalité et la réciprocité n'y sont pas impliquées. [...]
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