En effet, à la différence de la plupart des pays qui ont eu à vivre la sortie d'un régime autoritaire, la transition démocratique en Algérie s'est heurtée à une accumulation d'obstacles particulièrement redoutables. Il s'agit à la fois d'un pays musulman où la religion conteste encore à l'Etat la prérogative d'édicter des règles de droit; d'un pays en développement ayant subi l'une des colonisations les plus longues; et enfin d'un pays à économie "socialiste" où les bases même de l'accumulation de richesses ont été sapées par la centralisation étatique et la corruption.
Ainsi, l'Algérie s'est enfoncée dans une crise profonde qui présente un double aspect: un volet socio-économique qui témoigne de l'inadéquation des politiques économiques aux bouleversements profonds qui touchent le pays; et un volet politique qui met en exergue les limites de la démocratisation dans un Etat aux prises avec des tensions nationalistes et religieuses. Il s'agira donc de montrer quelles sont les racines profondes de ces crises (I), pour voir ensuite quels sont les réponses qui ont pu être apportées face une telle situation, ainsi que les enjeux d'une éventuelle sortie de crise algérienne (II)...
[...] En dépit des efforts des autorités, un terrorisme qualifié de résiduel par le premier ministre Ali Benflis, reste actif. Même si la situation sécuritaire algérienne, s'est considérablement améliorée, la capacité de nuisance des islamistes radicaux reste réelle. Un des enjeux en Algérie sera de résoudre définitivement cette question terroriste. La question berbère L'Algérie est traversée par un régionalisme plutôt communautaire qu'indépendantiste. Dès 1949, la crise dite "berbériste" du mouvement nationaliste montre les difficultés à intégrer les spécificités culturelles de chaque région. [...]
[...] L'inflation est estimée à un chiffre remarquable après le pic de 39% atteint en 1994. Enfin le déficit budgétaire a été réduit à du PIB, contre en 2001. En visite à Alger, le 17 octobre 2002, Horst Kolher, le Directeur de général du FMI, a fait part de l'analyse suivante: "Le plan de soutien à la relance économique a temporairement contribué à la croissance ( ) La position solide de l'Algérie sur le plan fiscal et monétaire est l'occasion de poursuivre les réformes et de développer la protection sociale." Le paradoxe tient en ce que cette stabilisation du cadre macro-économique ne s'est pas encore accompagnée d'une forte croissance. [...]
[...] Sous la domination coloniale, le nationalisme algérien était composé de plusieurs courants d'inégale importance en termes d'impact populaire et d'enracinement dans la société: les radicaux activistes du PPA-MTLD qui ont créé le FLN en 1954; les ulémas, regroupés dans l'Association religieuse AUMA (association des ulémas musulmans d'Algérie); les modérés liés à l'UDMA (Union pour la défense du manifeste algérien) de Ferhat Abbas; enfin les communistes plus présents dans les organisations syndicales que dans le sous-prolétariat urbain et rural. L'AUMA se différenciait fondamentalement des trois autres. Elle se plaçait uniquement sur le terrain culturel et religieux, appréciant les intérêts des Algériens principalement en ces termes, tandis que les autres développaient un discours politique axé sur le droit de l'Algérie à être un Etat souverain. [...]
[...] Ainsi, la dégradation est nette durant les années 1980. La structure des exportations et des importations est aussi révélatrice d'une évolution préoccupante. Pour ce qui est des exportations, en quelques années les hydrocarbures ont vu leur part augmenter, passant de des exportations en 1970 à 95,5% en 1991, avec tous les risques que comporte une telle concentration mono-exportatrice. Au niveau des importations, les faiblesses du tissu économique algérien et de son modèle de développement apparaissent. Ces importations se composent d'aliments, de produits manufacturés ainsi que des biens d'équipement. [...]
[...] Restaurateur du FLN, il a conservé sa réputation de réformiste et a le soutien d'un très grand nombre de Kabyles parce qu'il a su se présenter comme l'homme du dialogue dans le drame de la dissidence des wilayas kabyles. Que faut-il attendre de cet état de la scène politique en Algérie ? Les conditions de la future élection présidentielle de 2004, seront très différentes de celles des scrutins précédents. L'armée n'y interviendra pas, du moins ses chefs l'ont-ils affirmé catégoriquement. [...]
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