"…Là où viennent mourir les derniers parfums du monde malais et là aussi où l'on respire les premières bouffées de l'atmosphère australienne". Ces propos traduisent sans équivoque l'image d'une île paisible et paradisiaque, ce ne fut pas le cas du Timor, soumis à un véritable enfer où se sont accumulés crimes impunis et dépravation, misère et préjudices. Après le Kosovo, ou le Rwanda, le drame du Timor-Oriental évoque la responsabilité de la communauté internationale dans la prévision et la gestion des conflits. Ce que nous rappelle d'ailleurs Noam Chomsky dans son article. Le monde est témoin de l'"horreur," né de la trame timoraise, face à une société internationale frappée d'"amnésie". Empêcher ce genre de conflits de s'engendrer, de dégénérer, prévenir et se prémunir du génocide, est du domaine du "droit international", dont les ressources sont méconnues. (Chemillier-Gendreau). Bien sûr, face à une attaque, la logique de la défense s'établit, avec les populations locales qui se sont confortées derrière leurs leaders pour lutter contre les crimes dont ils faisaient l'objet. Trois pôles de la résistance timoraise ont donc émergé, derrière trois hommes d'influence (Desmille). Mais que pouvaient-ils faire face à une milice si bien organisée, nourrie par un arsenal étranger et coordonnée par une armée indonésienne, établie comme une "firme privée"(Bertrand)?
Il va sans dire que la crise perpétrée au Timor traduit une autre facette du monde occidental : son hypocrisie face aux conflits qui naissent, finissent ou perdurent selon le bon-vouloir des grandes nations de ce monde!
Une évolution des rapports de forces régies dans ce monde et de la situation au Timor, dépend de la sensibilisation de tous et du désir commun d'aspirer à vivre dans un monde pacifique et d'entraide mutuelle (Chomsky).
[...] L'amnésie de la société internationale doit céder sa place à la prévention en se servant du droit international. Au Kosovo et au Timor : le drame fut identique mais le traitement différent : population minoritaire (musulmane au Kosovo, catholique au Timor- Oriental) martyrisée par l'Etat qui la gouverne, chassée de son territoire. L'armée et une cohorte de milices à sa botte dévaste le territoire : au Kosovo pour empêcher la population de revenir ; au Timor-Oriental, pour la punir d'avoir choisi l'indépendance. Rapide ou tardive intervention, cela répond aux intérêts stratégiques des grandes puissances. [...]
[...] Car au Timor-Est, "ce qui se passe là dépend de nous tous". Son témoignage dresse le portait général de la conjoncture timoraise et souligne un message adressé à l'ensemble de la société. Le drame du Kosovo nous a suffisamment servi d'exemple pour éviter que d'autres conflits dégénèrent en génocide. Timor, Kosovo, Rwanda, régions qui ont vu en cette fin de siècle d'effroyables crimes de guerre se perpétrer sans une intervention décisive de la part de la communauté internationale. Le souci de plusieurs auteurs est celui bien sûr de se souvenir de ces tragédies et de conscientiser le monde à résoudre des conflits en ne faisant pas les mêmes erreurs du passé. [...]
[...] Elle reprend donc une idée déjà transmise lors de la crise au Kosovo, selon laquelle "le droit peut contrôler la force". En effet, l'auteur insiste sur le fait que le droit international est un outil dont ne se sert pas l'organisation internationale, pour prévenir, sanctionner ou agir face à un conflit comme celui du Timor ou du Kosovo. Les clauses sont bien là mais la volonté politique fait défaut pour les appliquer. Ces principes du droit international demeurent pour le moins utiles, même s'ils sont méconnus ou embryonnaires. [...]
[...] Ce que nous rappelle d'ailleurs Noam Chomsky dans son article. Le monde est témoin de l'"horreur," né de la trame timoraise, face à une société internationale frappée d'"amnésie". Empêcher ce genre de conflits de s'engendrer, de dégénérer, prévenir et se prémunir du génocide, est du domaine du "droit international", dont les ressources sont méconnues. (Chemillier-Gendreau). Bien sûr, face à une attaque, la logique de la défense s'établit, avec les populations locales qui se sont confortées derrière leurs leaders pour lutter contre les crimes dont ils faisaient l'objet. [...]
[...] Un troisième parti (l'Association Populaire pour la Démocratie Timoraise) prônait quant à lui l'intégration au sein de la nation indonésienne. Une coalition puis une rupture entre les deux partis indépendantistes va occasionner une guerre civile et plus tard servir à une invasion de l'armée indonésienne. Mais la résistance timoraise va se perpétuer autour de trois hommes d'influence, à personnalité différente, qui oeuvrent cependant, pour la reconnaissance des droits du peuple timorais à travers son autonomie nationale. Il s'agit tout d'abord du leader incontesté et modèle des jeunes, qui s'est vu récemment décerner le prix Sakharov de la part du Parlement européen pour sa liberté d'esprit, le chef des guérilleros timorais et l'ancien chef du FRETELIN, Xanana Gusmao. [...]
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