La fin de la guerre froide a entraîné une réduction des armements (Etats-Unis, ex-URSS, Europe...) ou une réduction de leur croissance (Moyen-Orient, Israël...) dans le monde entier à l'exception de la région Asie où la course aux armement s'est au contraire intensifiée, dans une logique régionale. Aux facteurs historiques de tensions entre les pays d'Asie orientale (cf infra) se sont ajoutés les conséquences de la croissance économique soutenue que connaît la région, et qui risquent de faire naître des motifs nouveaux de conflit. En particulier, la dépendance énergétique croissante des pays de la zone (Japon, Chine, Corée mais aussi Asie du sud-est), conséquence de la forte croissance qu'elle connaît, risque de devenir un foyer de tension qui mènera à : une montée des conflits concernant les eaux susceptibles de recouvrir des champs pétroliers et leurs routes d'accès, mais aussi à la nécessité de d'accélérer le développement de l'industrie nucléaire civile et à terme son application militaire. Cependant pour beaucoup d'observateurs le processus en cours s'apparente à celui de la guerre froide en ce sens qu'il a lieu en temps de paix et qu'il s'auto-entretient, sans risque de confrontation militaire directe. Les pôles russe et américain : des contrepoids stabilisateurs? La chute de l'URSS et la faillite économique qui s'en est suivi a conduit la Russie à réduire de façon drastique ses budgets de défense et à se désengager du théâtre asiatique ; la Russie conserve néanmoins à Vladivostok une force de frappe importante (Flotte Pacifique), en particulier son arsenal nucléaire en mer d'okhotsk. Les Etats-Unis ont eux-aussi procède à un retrait partiel de la zone sud surtout mais restent très présent à l'ouest avec les bases d'Okinawa, de Guam, de Palau et la 7e Flotte. Néanmoins, plusieurs facteurs autorisent à douter du rôle futur des deux pays : la contrainte budgétaire russe va certainement accroître le désintérêt pour cette zone tandis que la présence des Etats-Unis (pour le Japon et la Corée du Sud) est de plus en plus contestée, par la Chine en particulier (cf infra Japon).
[...] Le Japon Une ascension silencieuse Le souvenir impérial Japonais est souvent invoqué par les dirigeants Chinois comme prétexte à leur méfiance et à la nécessité de se protéger. L'analyse de l'armée Japonaise et la doctrine officielle permet de mettre en avant une situation paradoxale: Si la doctrine militaire Japonaise ou l'opinion publique ne permettent pas de craindre un retour aux vieux démons . De 1954, année où les forces armées Japonaises ont été recrées jusqu'à la fin de la guerre froide la défense du Japon s'est structurée autours de trois axes : l'existence d'un ennemi identifié, l'URSS, d'un allié exclusif, les Etats-Unis, et de ressources budgétaires abondantes. [...]
[...] La Corée du Nord Un état militaire? La Corée du nord est aujourd'hui le pays du monde qui consacre la plus grande part de son PNB à la défense avec un ratio d'environ 10% ( 2.2 milliards de dollars pour un PNB de 21 milliards). La crise économique profonde qui frappe le pays depuis une décennie ainsi que la succession à Kim Il Sung ont suscité de vives interrogations sur le risque que représente ce pays surmilitarisé. Après la crise de l'été 1993, provoquée par le refus de laisser des observateurs visiter des centrales nucléaires, la crainte d'une fuite en avant du régime a conduit les américains à négocier sur des bases économiques : en 1994 un accord de réduction nucléaire contre des aides financières, des prix préférentiels sur le pétrole américain et la levée de sanctions économiques fut alors signé avec les Etats-Unis. [...]
[...] Comme au Japon, l'industrie électronique nationale permet en outre au pays de se doter d'équipements incorporant de la haute technologie. A l'instar de son voisin, la Corée du sud est équipée d'un réseau de souterrains, d'un arsenal de missiles de moyenne portée (500 km) et potentiellement de l'arme nucléaire, bien que les Etats-Unis maintiennent leur opposition à ce sujet ; en effet, le problème de l'équilibre entre les deux alliés des Etats-Unis se pose et les américains veillent à ce que le prétexte Nord-coréen ne soit une nouvelle source de tensions entre une Corée du sud dotée de l'arme nucléaire et un Japon qui ne la possède pas. [...]
[...] Les pôles russe et américain : des contrepoids stabilisateurs? La chute de l'URSS et la faillite économique qui s'en est suivi a conduit la Russie à réduire de façon drastique ses budgets de défense et à se désengager du théâtre asiatique ; la Russie conserve néanmoins à Vladivostok une force de frappe importante (Flotte Pacifique), en particulier son arsenal nucléaire en mer d'okhotsk. Les Etats-Unis ont eux-aussi procède à un retrait partiel de la zone sud surtout mais restent très présent à l'ouest avec les bases d'Okinawa, de Guam, de Palau et la 7e Flotte. [...]
[...] la course aux armements n'a pas épargné le pays . Avec un budget de défense de 53 milliards de dollars, le premier de la région du PNB en hausse de 15% sur la décennie), et une armée de hommes le Japon se démarque surtout de ses voisins par son avance technologique immense. Le menace de la Corée du nord (attisée par le tir de missile RODONG en 1992) avait remis en question les diminutions du budget de la défense entamées depuis 1991 et a poussé le pays a se doté d'un dispositif anti-missiles efficaces, axé autour de 12 batteries Patriot , de deux avions radars AWACS et d'un projet de Théâtre spatial de défense. [...]
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