Des problèmes structurels importants accompagnent la coopération scientifique Nord/Sud. En effet, l'asymétrie de la coopération et la domination scientifique des pays du Nord obligent à repenser la coopération scientifique. Dès lors, quelle forme donner à cette coopération ? Comment dépasser la simple assistance ou le simple transfert de technologies ? Il faut tout d'abord replacer cette coopération dans un contexte historique plus large et voir ses grandes évolutions, puis définir ses principaux acteurs, mécanismes et thématiques, avant d'examiner ses limites et ses perspectives futures
[...] Par exemple, en matière médicale, les scientifiques européens proposent de travailler sur des maladies précises, alors que les scientifiques du Sud donnent une plus grande priorité à la médecine préventive et aux problèmes de santé liés à l'environnement (la diarrhée par exemple), et aux problèmes de nutrition. Dans la mesure où l'objectif de la coopération scientifique est de renforcer les capacités de recherche et de développement des PED, il semble logique que les priorités des PED déterminent le contenu scientifique des programmes. [...]
[...] L'expérience montre aujourd'hui que ce sont les institutions relativement indépendantes du pouvoir politique qui apportent l'aide la plus efficace (par exemple, les fondations privées américaines). Bibliographie Henri Carsalade, Michel Griffon : La recherche, enjeu d'un renouveau de l'aide in Projet, printemps 1995. Jacques Gaillard : “North-South research partnership”, in Knowledge & Policy, été 1994. Jacques Gaillard, Roland Waast : Quelles politiques de coopération scientifique et technique avec l'Afrique ? in Afrique contemporaine, oct.-déc Jacques Perrin, Les transferts de technologie, édition La Découverte. Ciencia, tecnologia y desarrollo in Estudios sociales centroamericanos, août 1990. [...]
[...] C'est la phase de résolution des problèmes qui a chevauché la phase »assistance technique Il était tout à fait secondaire de savoir qui résolvait les problèmes et comment. Ce n'est que pendant la seconde phase qui débute dans les années 1970 que le concept de développement des capacités endogènes (capacity building), a émergé, et s'est imposé de façon définitive. Durant cette période, l'on vit se créer de nouvelles institutions pour la coopération scientifique et technique au Canada (CRDI), et en Suède (SAREC). [...]
[...] En Suède, l'agence de coopération scientifique avec les pays en développement (la SAREC), paraît proche du modèle canadien. La coopération japonaise, notamment à travers l'action de l'agence de coopération internationale JICA, est très tournée vers le développement technologique. Elle procède à des transferts globaux de technologie dans des domaines spécifiques. Le dispositif de coopération scientifique américain est un système hybride qui combine des projets intégrés de recherche-développement gérés par l'US- AID, ainsi que des projets de recherche scientifique plus à la pointe La coopération française privilégie la découverte scientifique et la mise au point de transfert de techniques. [...]
[...] Les scientifiques du Sud sont souvent plus impliqués dans les tâches d'exécution scientifique, et ceux du Sud dans les tâches de conception. Ceci est surtout vrai pour la coopération scientifique avec les pays africains La nécessité de stratégies fines et diversifiées La disparité des situations économiques et des niveaux scientifiques au Sud porte les donateurs à ne plus se satisfaire de dispositifs d'aide uniformes. Si les chercheurs des pays scientifiquement les plus avancés peuvent tirer pleinement partie des programmes de recherche proposés par le Nord, ce n'est pas le cas partout. [...]
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