Les conflits en mer de Chine
[...] Les conventions internationales ne permettent pas de prélever des péages lors du passage de détroits internationaux ; toutefois, il existe des règles différentes pour le détroit du Bosphore qui datent des années 30. Il est peu probable qu'à court terme, l'Indonésie ne prélève des droits lors du passage des navires de nations amies comme les Etats-Unis, Singapour ou le Japon. Toutefois, des considérations de sécurité interne, la protection des ressources de pêche et de pétrole offshore, ainsi que la prévention de la piraterie et le désir de se protéger contre les revendications chinoises en mer de Chine pourraient conduire l'Indonésie à devenir de plus en plus consciente de son pouvoir de nation maritime et ainsi d'exploiter son statut archipélagique dans le cadre des conventions des Nations-Unies sur le droit de la mer. [...]
[...] La Chine a occupé 11 îles et récifs dans les Spratly au cours des dernières années; incluant Mischief Reef en 1995 L'expérience montre que les chinois commencent par envoyer des bateaux de pêche en nombre croissant puis des navires militaires pour la protection de ces derniers avant de construire des abris sur les îles et récifs. La Malaisie, pour sa part, a récemment occupé un banc nommé Investigator Shoal et implanté un radar ainsi qu'un bâtiment de deux étages et une plate forme d'hélicoptères. Tous les pays impliqués dans le conflit (sauf Brunei) ont maintenant installé des garnisons armées sur les îles (Vietnam, Philippines et Malaisie). La possible résolution du conflit Les Philippins réclament un arbitrage international au sujet des Spratly et d'autres zones disputées, ce que refuse catégoriquement Pékin. [...]
[...] Les îles Spratly sont beaucoup plus proches de l'Asie du sud-est que de la Chine continentale et constituent la clé pour l'exploitation de fonds marins riches en ressources halieutiques, gaz et pétrole du sud de la mer de Chine. Dans le même temps, il s'agit d'un lieu stratégique pour contrôler les routes maritimes utilisées par les Etats-Unis, le Japon et d'autres puissances maritimes. Ces derniers mois, de nombreux incidents ont éclatés entre la Chine et les Philippines, la Chine et le Vietnam mais aussi entre les Philippines et la Malaisie au sujet des îles Spratly (dénommées îles Nansha par les Chinois). [...]
[...] Les Chinois préfèrent des négociations bilatérales avec les autres protagonistes (sauf avec Taiwan que la Chine considère comme l'une de ses provinces). La position de l'ASEAN : L'ASEAN (Brunei, Birmanie, Cambodge, Indonésie, Laos, Malaisie, Philippines, Singapour, Thaïlande et Vietnam) est divisée sur le fait de savoir comment résoudre le conflit des Spratly qui implique certains de ses membres ainsi que la Chine et Taiwan. L'absence d'unité de vue au sein de l'ASEAN affaiblit son pouvoir de négociation face à la Chine qui insiste sur le fait qu'elle a des droits incontestables sur cette zone. [...]
[...] Le Japon est le premier utilisateur des détroits suivi par la Corée du Sud, la Chine et Taiwan. L'Indonésie et la Malaisie considèrent que la liberté de passage des navires par les détroits ne peut être absolue étant donné les risques pour les pays riverains navires transitent chaque jour, dont un tiers de pétroliers, en plus du trafic côtier et des bateaux de pêche. Un simple incident avec un pétrolier pourrait bloquer les détroits et entraîner des dommages considérables à l'environnement. [...]
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