La région des grands lacs, délimitée par les lacs Albert, Edouard, Kivu et Tanganyika comprend l'Ouganda, l'est de la RDC, et surtout le Rwanda et le Burundi. Elle fut irrémédiablement marquée par la colonisation, qui se traduisit au Rwanda-Urundi comme en Ouganda par une administration indirecte par le biais d'une ethnie locale. Ainsi, les Belges reconnurent aux Tutsi le statut d'ethnie dominante, tandis que le Royaume-Uni laissa le royaume Bugandais diriger « la perle de l'Afrique ». (Churchill). Dès lors, la région connut depuis sa décolonisation au début des années 60, une guerre larvée entre les ethnies qui la peuplent, avant le conflit majeur de 1994. Ce dernier présente deux caractéristiques: de type ethnique, il poussa la violence jusqu'au génocide. En outre, il s'étendit aux pays voisins comme par une sorte de réaction en chaîne. Si la situation semble un peu stabilisée, la menace de voir la région s'enflammer à nouveau reste forte.
[...] Les migrations massives propagent la crise et font de la région des grands lacs une véritable poudrière A. La propagation de la crise est due principalement aux déplacements massifs de population Plus d'un million de réfugiés Hutu rwandais et burundais s'installèrent dans la région du Kivu au Zaïre, parmi lesquels de nombreux éléments de l'ancienne armée rwandaise. La menace que représentait cette force Hutu à ses frontières, et l'épuration qu'elle menait à l'égard des populations locales Tutsi décida les autorités rwandaises à envahir la province du Kivu à l'été 1996. [...]
[...] La conséquence de la décolonisation: l'absence d'un Etat fort. Trois phases de la guérilla au génocide De l'indépendance à 1990, le Rwanda mena une politique ambiguë. Le paradoxe de la société rwandaise pousse en effet les observateurs à chercher à comprendre ce qui a conduit le pays, considéré à l'époque comme un modèle de développement en Afrique, à s'autodétruire en moins de trois ans. En effet, parallèlement à l'institutionnalisation de la discrimination à travers les quotas ethniques et régionaux, le régime de Habyarimana (1973- 1994) tenait un discours développementaliste qui insistait sur la paix et sur l'unité. [...]
[...] Les conflits en Afrique des grands lacs Introduction La région des grands lacs, délimitée par les lacs Albert, Edouard, Kivu et Tanganyika comprend l'Ouganda, l'est de la RDC, et surtout le Rwanda et le Burundi. Elle fut irrémédiablement marquée par la colonisation, qui se traduisit au Rwanda-Urundi comme en Ouganda par une administration indirecte par le biais d'une ethnie locale. Ainsi, les Belges reconnurent aux Tutsi le statut d'ethnie dominante, tandis que le Royaume-Uni laissa le royaume Bugandais diriger la perle de l'Afrique (Churchill). [...]
[...] Le régime de Kabila fut sauvé, et la propagation de la crise s'arrêta là. Pourtant, le problème des réfugiés reste critique, car l'invasion par les forces rwandaises du Kivu fit disparaître une grande partie des camps de réfugiés et imposa leur retour au Rwanda. B. Le problème de la mise en place d'Etats viables et démocratiques n'étant pas résolu, la région ne connaît qu'un calme précaire Le Rwanda et le Burundi sont engagés dans de très lents processus de démocratisation. [...]
[...] La MINUAR, forte de 4000 hommes ne put faire face, et fut même directement prise pour cible (assassinat de dix casques bleus belges en avril 1994). La résolution 912 du conseil de sécurité de l'ONU entérina son retrait; et ce départ fut interprété comme un feu vert pour continuer les massacres. Mais la résolution 918 porta les effectifs de la MINUAR à 5500 hommes, tandis que la résolution 929 autorisa la France à déployer une force intérimaire en attendant le retour des casques bleus. La riposte Tutsi : le deuxième génocide. [...]
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