La conférence de Monterrey sur le financement du développement

Résumé du document

Fiche de relations internationales, questions internationales en PREP ENA: La conférence de Monterrey sur le financement du développement



Premier rendez-vous des Nations unies consacré uniquement à la question du financement, la conférence de Monterrey témoigne d'une prise de responsabilité mondiale sur l'enjeu financier du développement. Il s'agit d'une conférence internationale organisée par les Nations unies à laquelle ont participé plus de 50 chefs d'Etat ou de gouvernement à Monterrey, au Mexique, du 18 au 22 mars 2002. L'aide publique au développement (APD) a retrouvé une forte dimension géopolitique depuis le 11 septembre car elle est au centre de la lutte anti-terrorisme (« un des investissements les plus profondément transformateurs que puisse jamais faire la communauté internationale » selon le président de Banque mondiale).

Extraits

[...] Sans application concrète et contraignante, il est fort à parier que le consensus de Monterrey restera une déclaration de principe, bien qu'il ait permis d'aborder un nouveau thème du développement. [...]

[...] Monterrey est alors envisagé comme un nouveau moment fort du dialogue Nord/Sud. A l'ordre du jour de la conférence sont posées les différentes dimensions du financement du développement : dette, commerce, problèmes du cadre général du financement du développement, mobilisation des ressources internes, de l'investissement étranger et de la coopération financière internationale Déroulement de la conférence Monterrey s'inscrit dans un cadre particulier La Déclaration du millénaire des Nations unies du 18 septembre 2000 a fixé des objectifs de développement pour le millénaire, dont le plus ambitieux est la réduction de la pauvreté de moitié d'ici 2015. [...]

[...] C'est pourquoi de nouvelles pistes ont été explorées : Hugo Chavez, président du Venezuela, s'exprimant au nom du G77, a suggéré la création d'un Fonds humanitaire international financé grâce à l'argent provenant de la réduction de la dette en faveur des pays pauvres. Avec d'autres chefs d'Etat, M. Chavez a également approuvé une taxation des transactions financières internationales. Deux grands thèmes, les biens publics mondiaux et un impôt international, n'apparaissent pas dans le texte final mais ont été discutés à Monterrey. Le consensus de Monterrey a été défini comme une base à partir de laquelle le sommet de Johannesburg était censé donner des résultats concrets. Or, qu'il s'agisse des pays en développement ou des pays industrialisés, la déception a été quasi unanime. [...]

[...] La conférence de Monterrey doit être un des instruments pour élaborer une stratégie pour parvenir à la réalisation de ces objectifs. D'autre part, les attentats du 11 septembre ont permis une nouvelle prise de conscience de l'importance de l'aide au développement : ainsi la pauvreté nourrirait les régimes fanatiques enclins à basculer dans le soutien au terrorisme. Toutefois cette évolution positive s'est accompagnée d'un changement de nature : l'aide multilatérale est en passe de retrouver les motivations anciennes basées sur des considérations idéologiques et géopolitiques (cf. [...]

[...] Premier rendez-vous des Nations unies consacré uniquement à la question du financement, la conférence de Monterrey témoigne d'une prise de responsabilité mondiale sur l'enjeu financier du développement. Il s'agit d'une conférence internationale organisée par les Nations unies à laquelle ont participé plus de 50 chefs d'Etat ou de gouvernement à Monterrey, au Mexique, du 18 au 22 mars 2002. L'aide publique au développement (APD) a retrouvé une forte dimension géopolitique depuis le 11 septembre car elle est au centre de la lutte anti-terrorisme un des investissements les plus profondément transformateurs que puisse jamais faire la communauté internationale selon le président de Banque mondiale) Les enjeux de la conférence Enjeux de l'aide au développement La question de l'aide au développement est un des enjeux majeurs du XXIe siècle au vu de l'aggravation de la situation des pays en développement pendant les trente dernières années. [...]