Exposé des enjeux de la conférence d'Annapolis qui s'est tenu en novembre 2007 pour tenter de régler le conflit israélo-palestinien.
[...] Il exclut catégoriquement un retour aux frontières d'avant 1967. Il entend aussi annexer les zones où se trouvent regroupées les plus importantes colonies de Cisjordanie, où vivent plus de 250.000 colons, notamment autour de Jérusalem, des colonies qui n'ont cessé de s'étendre depuis le début de leur construction en 1967. De plus les Palestiniens exigent le démantèlement pur et simple des colonies dont la position et l'étendue rend, si elles se maintenaient en l'état, peu viable l'état palestinien. Ensuite, c'est la question de Jérusalem qui pose problème. [...]
[...] Malgré cet échec, des avancées avaient eu lieu sur la question de la capitale. Enfin, dernière source de blocage, la question des réfugiés de 1948. Les Palestiniens ont toujours exigé qu'Israël reconnaisse un droit au retour dans ses frontières, conformément à la résolution 194 de l'Assemblée générale de l'ONU. Israël refuse catégoriquement ce "droit au retour". Il dit accepter l'installation de ces réfugiés dans le futur Etat palestinien. De plus, le président Olmert aurait souhaité avant la conférence d'Annapolis que l'Autorité palestinienne reconnaisse le caractère juif de l'état d'Israël. [...]
[...] A 62 ans, Premier ministre d'Israël depuis mars 2006, Ehud Olmert est dans une situation particulièrement complexe après la guerre de l'été 2006 contre le Hezbollah au Liban et une série d'affaires de corruption. Les marges de manœuvre d'Olmert sont limitées. Toute concession pourrait faire éclater sa coalition et déboucher sur des élections anticipées. Pour lui, il s'agit lors de cette conférence de renouer un contact, tout en esquivant les sujets de discorde : les frontière, le sort des réfugiés de 1948, Jérusalem. A 72 ans, le successeur d'Arafat à la présidence de l'Autorité palestinienne joue gros à Annapolis. [...]
[...] C'est à lui que le Président Clinton attribuait la responsabilité de l'échec de la tentative de paix qu'il avait voulue à la fin de son mandat. Il reste désormais à connaître les points sur lesquels le Président Abbas est prêt à faire des concessions, tout comme son homologue israélien. Il faut noter ensuite que la conférence d'Annapolis fixe un cadre dans la durée, fin 2008. Peut être peut on espérer que cette échéance, très proche au demeurant, force les partis à tomber d'accord au plus vite. [...]
[...] Le conflit israélo-arabe au lendemain de la conférence d'Annapolis : enjeux, blocages et perspectives d'avenir. Comme le président Clinton auparavant, le président Bush souhaite terminer son mandat à la maison Blanche par un coup de force décisif pour la paix au Proche-Orient. La conférence d'Annapolis qui s'est tenue le 27 novembre 2007 en présence du Premier ministre israélien, Ehoud Olmert, et du président palestinien, Mahmoud Abbas, va dans ce sens. Avec plus d'une quarantaine de pays conviés à cette conférence, le président Bush voulait faire de cette conférence le point de départ du relancement du processus de paix dans la région. [...]
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