David Ronfeldt et John Arquilla ont créé l'expression 'guerre des réseaux' en 1993 pour décrire l'avenir de la guerre. Les adversaires de l'Occident ne seraient plus des armées traditionnelles ou des mouvements politiques hiérarchisés, ni même des guérillas, mais des mouvements fonctionnant en réseau, à l'image d'Internet. Comment des Etats, à l'autorité restreinte par des frontières et aux moyens d'action limités par des principes, peuvent-ils se défendre face à un ennemi multiforme qui ignore leurs frontières, leurs lois et leurs valeurs ? Les réseaux terroristes actuels ne contraignent-ils pas les Etats-Nations à accepter le nouvel ordre mondial multicentré et ainsi à s'adapter à ce nouveau paradigme ?
[...] Par ex, l'appel au djihad crée des solidarités au-delà des obligations qui lient chaque sujet musulman à son propre Etat Les Etats face aux réseaux on = pour l'instant, fondamentalement, ce sont les Etats ou des associations d'Etats à l'autorité et l'efficacité limitées par des frontières et des logiques propres (juridiques, logique de droit). L'Etat n'est plus l'acteur exclusif des relations internationales. Pour négocier avec un groupe terroriste, il vaut mieux une personne privée ou une ONG plutôt qu'une institution étatique (ONU, Cour Pénale Internationale) Les Etats centralisés, qui fonctionnent avec de nombreux niveaux hiérarchiques ont du mal à comprendre ces organisations informelles, flexibles, légères et fluides. [...]
[...] Par ailleurs, les Etats sont liés, au moins en principe, par des règles et par une responsabilité, alors que les organisations terroristes en sont, par définition, dispensées. Donc il faut bien écouter (actions terroristes servent souvent à se faire entendre) mais écouter les revendications avant qu'elles ne se transforment en violence. Domaine financier (moyen terme) Les réseaux terroristes se nourrissent du trafic d'armes, de stupéfiants Ils ont des sociétés écrans, sont actionnaires de grandes entreprises, ont des placements boursiers. Ils profitent de l'opacité des circuits financiers Ce n'est qu'après les attentats que les EU ont accepté de lutter contre les paradis fiscaux et le blanchiment d'argent Application actuellement : L'ONU a adopté en décembre 1999 une convention internationale visant à réprimer le financement du terrorisme : ce texte qualifie d'infraction le fait de fournir ou de collecter des fonds, même par des moyens légaux, dans l'intention de les voir utilisés ou en sachant qu'ils seront utilisés pour commettre un acte terroriste. [...]
[...] L'IRA ne compte par ex aucun membre permanent La cellule est l'élément de base du réseau. Elle est autonome, de petite taille, en contact direct avec l'environnement, ce qui la rend souple, interactive, flexible et rapide. - mais organisée : Ex : Al-Qaida (créé en 1988 en Afghanistan) fait partie de ce nouveau type de structure : souple, qui réunit pour des buts stratégiques communs des groupes relativement autonomes Organisation : apparemment, Ben Laden au sommet (mais c'est discuté), puis des comités (un conseil des sages qui ont de l'expérience dans la jihad, un comité militaire chargé de l'entraînement et des armes, un comité financier en charge des affaires et des compagnies d'al-qaida, un comité des fatwas et des études islamiques, un comité des médias) Ex : Le FLN également a une structure par cellules : L'unité de base est la cellule, composée d'au moins 3 hommes et d'un responsable ; quatre cellules sont regroupées dans un groupe, quatre groupes dans une section et quatre sections dans un kasma. [...]
[...] Comment combat-on un réseau terroriste? Introduction David Ronfeldt et John Arquilla ont créé l'expression guerre des réseaux en 1993 pour décrire l'avenir de la guerre. Les adversaires de l'Occident ne seraient plus des armées traditionnelles ou des mouvements politiques hiérarchisés, ni même des guérillas, mais des mouvement fonctionnant en réseau, à l'image d'Internet. ces nouveaux acteurs seront constitués d'organisations dispersées, de petits groupes et d'individus qui communiqueront, coordonneront leurs actions et mèneront leurs opérations en réseau, souvent sans commandement central Comment des Etats, à l'autorité restreinte par des frontières et aux moyens d'action limités par des principes, peuvent-ils se défendre face à un ennemi multiforme qui ignore leurs frontières, leurs lois et leurs valeurs ? [...]
[...] Typologie d'un terrorisme multiforme 28 organisations terroristes recensées par le FBI, dont Al-Qaïda, le Hezbollah, le Hamas, le Djihad islamique, le Front de Libération de la Palestine, FARC (Colombie), ETA On peut distinguer 3 types de terrorisme : - De contestation radicale du système socio-économique = révolutionnaire (dans 70's-80's RAF allemande, Brigades Rouges italiennes, Action Directe en France : éradiqué car pas d'assise populaire, contrairement à l'ethnique et nationaliste) - Fondamentaliste (ex : Al-Qaida) - Ethnique et séparatiste (Kurdes, Corses, Basques, irlandais, palestiniens ) - Ceux qui cherchent à renverser un pouvoir pour le remplacer par un autre (ex : guérillas en Amérique latine) Par les Structures : - Schéma de l'armée, très échelonné, comme l'IRA dont la structure a été calquée sur l'armée. L'IRA est dirigée par un Etat-major général ; elle est divisée en 5 brigades qui sont elles-mêmes subdivisées en plusieurs bataillons. - Schéma très mouvant comme les Brigades Rouges dont le militant de base pouvait très bien être temporairement détaché à la Direction Stratégique pour une opération particulière. [...]
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