En 1878, l'empire ottoman cède à l'Angleterre l'île de Chypre qui en devient une colonie en 1925 lorsque, par le traité de Lausanne, l'Empire ottoman renonce à tout droit sur l'île. Dès la fin du 19ème siècle le rattachement de l'île à la Grèce est demandée par la majorité grecque. En 1931 naît un mouvement insurrectionnel et en 1950 se tient un referendum qui confirme à 96* cette volonté grecque. Ce mouvement de rattachement -Enosis- soutenu par Makarios est craint par la minorité turque. Au-delà de la dynamique interne de ce mouvement, la présence britannique a amplifié ce phénomène dès lors que par la règle du "Divide and rule" (ex: écoles séparées entre musulmans et orthodoxes...), les différences ethno-religieuses vont être institutionnalisées.
En 1954, la question de l'indépendance est inscrite à l'ordre du jour de l'Assemblée général mais la Grande-Bretagne évite le débat. Le premier avril 1955, l'EOKA (Organisation nationale des combattants chypriotes), qui demande le rattachement à la Grèce, lance une lutte armée. Les Britanniques, dans un premier temps, renforcent la minorité turque et introduisent la Turquie dans le jeu diplomatique. Les tentatives de négociations de Makarios ont été un échec et la situation de violence se poursuit tandis que le TMT (turc) demande la partition de l'île. Les Britanniques vont alors promouvoir l'indépendance de l'île et ils créent en 1958 une ligne de démarcation. Un an plus tard, les accords de Zurich et de Londres formalisent l'indépendance de l'île (proclamation en 1960) -sans grand enthousiasme des deux communautés- en laissant aux Britanniques deux bases militaires et la présence d'un radar. Il est aussi prévu que les trois puissances Grande-Bretagne, Grèce et Turquie sont garantes de l'intégrité du territoire de l'île. Les Chypriotes ne bénéficient pas alors du droit à l'autodétermination. La République chypriote se dote d'une Constitution à base binationale avec des ratios pour prévenir d'une domination grecque excessive. Cependant, le droit de veto accordé à la minorité turque (en particulier par la voie d'un vice-président turc) provoque de nombreuses difficultés de fonctionnement.
[...] Un an plus tard les négociations sont reprises. Trois issues sont possibles : le statu quo qui accentuerait les dangers d'une crise régionale missiles soviétiques sur l'île) et poserait des difficultés à l'UE pour son élargissement (Chypre, Turquie . Autre solution assez peu soutenue: une confédération -désirée par les Chypriotes turcs. Mais la communauté internationale se focalise essentiellement sur une solution à plus ou moins long terme d'une Fédération bizonale et bicommunautaire donc d'une intégration politique et économique du nord et du sud. [...]
[...] Chypre I. Historique : une question au coeur du contentieux gréco-turc En 1878, l'empire ottoman cède à l'Angleterre l'île de Chypre qui en devient une colonie en 1925 lorsque, par le traité de Lausanne, l'Empire ottoman renonce à tout droit sur l'île. Dès la fin du 19ème siècle le rattachement de l'île à la Grèce est demandé par la majorité grecque. En 1931 naît un mouvement insurrectionnel et en 1950 se tient un referendum qui confirme à 96* cette volonté grecque. [...]
[...] En 1974, est lancée depuis la Grèce l'opération Aphrodite pour renverser Makarios qui désire désormais préserver l'indépendance de Chypre. La Turquie profite de cette opération pour intervenir militairement le 20 juillet selon les accords de 1959. Deux jours plus tard, l'ONU instaure le cessez-le-feu. La Grèce se retire de l'île. Des négociations se déroulent à Genève le 25 juillet (Angleterre, Turquie, Grèce) suivies en août d'une deuxième conférence. Malgré les pourparlers, la Turquie reprend son avancée militaire jusqu'à ce qu'un second cessez-le-feu soit prononcé (16 août). [...]
[...] Enfin, le pouvoir doit être tournant pour les Chypriotes turcs, et bicéphale pour les Chypriotes grecs. En fait nombreux sont les soutiens à la solution grecque d'une société unique: l'ONU par ses résolutions, de nombreux Etats dont certains luttent contre le séparatisme et même des pays musulmans (contentieux arabo-turc et soutien à la cause palestinienne). Le Nord est soutenu par le Pakistan, l'Inde. Le partage du territoire L'ONU est favorable a une organisation bizonale (1977: accords selon des facteurs économiques). [...]
[...] Les Chypriotes ne bénéficient pas alors du droit à l'autodétermination. La République chypriote se dote d'une Constitution à base binationale avec des ratios pour prévenir d'une domination grecque excessive. Cependant, le droit de veto accordé à la minorité turque (en particulier par la voie d'un vice-président turc) provoque de nombreuses difficultés de fonctionnement. En 1963, Makarios (Président de la République) propose une réforme du texte fondateur pour promouvoir plus d'unité. Face à la multiplication de heurts intercommunautaires, les dirigeants turcs proclament un gouvernement séparé. [...]
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