Taiwan, située à 120 km du continent, a toujours été l'objet de convoitises. Ce fut d'abord la dynastie Song qui s'en empara au XIIe siècle. Taïwan était alors peuplée d'indigènes. Découverte par les Portugais l'île fut colonisée par les Hollandais au XVIIe siècle. En 1683 les Chinois l'annexèrent. Elle changea encore de mains 1895 lorsque les Japonais signèrent le traité de Shimonoseki.
Taïwan n'est devenue indépendante qu'en devenant le refuge des nationalistes de Chang Kaï-chek. Vaincu par les communistes menés par Mao Zedong lors de la guerre civile chinoise, ce dernier ramène les forces vives de son mouvement à Taïwan. En ce début de guerre froide, les Taïwanais peuvent compter sur les Etats-Unis qui ont déjà mis en œuvre la politique du containment. Taïwan reçoit alors des armes de la part des Etats-Unis et notamment des armes nucléaires. Cela poussa la Chine à fabriquer leur première arme nucléaire, chose faite en 1964.
[...] La Chine récupère alors son siège au Conseil de sécurité des Nations-Unis aux dépens de Taiwan. Les États-Unis réaffirment néanmoins leur soutien sans faille à Taiwan par le Taiwan Relation Act en 1979 en garantissant la sécurité de l'île, son peuple, son système économique et social. Même à Taiwan le milieu politique se pose des questions quant à la suite à donner à l'expérience taïwanaise, le multipartisme est autorisé dans les années 80 et un parti, le DPP (Democratic Progressiv Party) évoque la possibilité de l'indépendance de l'île tandis que d'autres tels le président du Guomindang Lien Chan se rendent à Pékin en 2005. [...]
[...] Les ambitions chinoises dans le nucléaire, l'espace et la marine de guerre La Chine poursuit une stratégie d'autodéfense nucléaire. Quoique partisane du TICE (Traité d'interdiction complet des essais nucléaires), elle a longtemps aidé la Corée du Nord, le Pakistan et sans doute l'Iran dans la course à l'atome militaire. Les progrès de la Chine dans le ciel sont spectaculaires notamment avec ses taïkonautes (2003). Mais c'est surtout dans les guerres asymétriques, réplique du faible au fort, que la Chine impressionne. [...]
[...] Le face à face sino-américain dans le Pacifique Le véritable défi est celui avec les États-Unis. D'abord en Corée du Nord : Pékin déplore les tirs de missiles et l'essai nucléaire de 2006, mais refuse une quelconque intervention extérieure en s'y opposant à l'ONU. Le Japon pour sa part développe une alliance militaire avec Washington ce qui est mal perçu en Chine. Ensuite en Asie du Sud, l'Inde pourrait contrarier et compliquer la stratégie chinoise, qui est celle de la défense aux frontières, en accroissant son arsenal nucléaire et en coopérant avec Washington. [...]
[...] L'attentisme chinois entretient des déséquilibres financiers abyssaux et menaçants entre la Chine et ses partenaires. Devenue banquière du monde, par son travail et son épargne la Chine achète le monde, au point de se heurter parfois au nationalisme des autres. Ce fut le cas lors de la tentative de rachat du groupe pétrolier californien Unocal par PetroChina. L'épargne chinoise finance les dettes américaines. Celle de l'État, la Chine possède 600 milliards de dollars sous forme de bons du Trésor émis par le gouvernement américain. [...]
[...] III) Le début d'une course aux armements autour du Pacifique L'armée chinoise La République Populaire de Chine doit son existence à l'Armée populaire de libération qui défile à Pékin en 1949. Le pouvoir est au bout du fusil. En 1989, place Tien An Men, c'est l'armée qui rétablit l'ordre. C'est encore elle qui vient au secours des victimes du tremblement de terre dans le Sichuan. Sous Mao, à l'époque de la révolution permanente, la pensée stratégique chinoise décrivait l'autodéfense comme le fait d'attirer le plus possible l'ennemi dans son territoire pour ensuite l'étouffer. [...]
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