La Charte de San Francisco et l'ONU
[...] La Charte de San Francisco et l'ONU I. L'acheminement vers la conférence de San Francisco Dumbarton Oaks (Etats-Unis, Grande-Bretagne, Chine, URSS) Les quatre grands se mettent d'accord sur le fonctionnement d'une nouvelle institution internationale, aux compétences plus étendues que l'étaient celles de la SDN, malgré les réticences de l'URSS dans le domaine économique et social. Le problème de la paralysie de la SDN est résolu par un accord sur une instance chargée du seul maintien de la paix : le Conseil de Sécurité. [...]
[...] Le texte est composé de 19 chapitres et 111 articles. L'ordre des chapitres montre bien l'esprit dans lequel s'est crée l'ONU, et les priorités qui ont été définies en fonction de la position de puissance des différents signataires de la Charte des Nations Unies. La sécurité collective vient en premier lieu, et sous l'égide du Conseil de Sécurité, sorte de gouvernement du monde. L'organisation interne de l'ONU n'est pas sans rappeler le fonctionnement du concert européen. Fonctionnement de l'ONU: les organes principaux (voir annexe L'Assemblée Générale est exclusivement compétente sur tous les points saufs celui de la sécurité collective, où elle répond au Conseil de Sécurité. [...]
[...] La charte de l'Organisation des Nations Unies (signée le 25 juin 1945) Le texte de la Charte des Nations Unies (annexe La Charte de San Francisco est un texte commun aux nations unies contre l'axe. Elle est signée par 50 Etats le 25 juin 1945. Texte long, et parfois très général, il énonce des principes de fonctionnement interne de l'Organisation, et sa vocation au niveau international dans ses différents domaines de compétence. Le préambule (en annexe) est très imprécis en ce qui concerne la définition des Droits de l'Homme et la manière de les renforcer. [...]
[...] Le Conseil de Sécurité est chargé du maintien de la paix et de la sécurité collective. Composé de cinq membres permanents, et à l'origine, six membres non-permanents issus de différents continents, il a le choix d'une batterie de mesures diplomatiques, stratégiques, économiques, et militaires, allant des plus symboliques aux plus concrètes et contraignantes. En effet, les décisions du Conseil sont impératives, d'où des procédures de vote qui peuvent paraître paralysantes (droit de veto dans les faits, qui n'est pas mentionné explicitement dans la Charte.) Il a en fait un rôle de gendarme dans le domaine de la sécurité collective, qui se limite là où commencent les compétences exclusives des Etats. [...]
[...] Cependant, les petits pays, représentés entre autres par la Nouvelle- Zélande et l'Australie, la Belgique, le Canada, et le Brésil, veulent réduire les compétences du Conseil de Sécurité, et augmenter celles de l'institution dans le domaine économique et social, et dans celui de la justice internationale, afin d'imposer la règle de droit. Une approche réaliste consisterait à analyser l'issue de ce rapport de force comme une victoire des cinq grands, profitant de leur position dominante pour imposer la règle de l'unanimité au Conseil de Sécurité pour toutes les décisions ne relevant pas de questions de procédure au sein de l'organisation. Il faut cependant nuancer l'attitude de ces superpuissances diplomatiques dans la mesure où elles auraient difficilement pu créer une organisation internationale efficace sans y avoir associé les autres Etats. [...]
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