Le Cachemire
[...] ( L'impact du 11 septembre 2001 sur le conflit du Cachemire Bien qu'Islamabad nie toute implication, le gouvernement indien persiste à croire que le Pakistan accorde un soutien actif aux groupes terroristes indépendantistes. Dans le contexte post-11 septembre, l'accusation de New Delhi prend une autre importance. D'autant plus que les groupes islamistes cachemiris sont, pour beaucoup, liés à Al Qaida. Au lendemain des attentats de septembre 2001, le président Moucharraf, sous la forte pression de son allié américain, a décidé de changer de politique et de lutter contre ces islamistes. Il semble-t-il, pris la mesure du danger qu'il avait nourri en son sein. [...]
[...] ( Le peuple cachemiri Quelle est la place du peuple cachemiri dans ce conflit ? D'emblée, les autorités indiennes ont soupçonné la population, musulmane, de sympathies sécessionnistes pro-pakistanaises. Ce malaise et ce manque de confiance n'ont fait qu'empirer au cours des décennies, bloquant toute initiative politique cachemirie. Le référendum prévu en 1948 fut oublié. Cependant, en 1987, les élections suscitèrent l'espoir d'une évolution démocratique. A tort, car les autorités indiennes manipulèrent les votes pour donner la victoire à la formation officielle et firent arrêter plusieurs dirigeants des partis adverses. [...]
[...] Septembre 2002 : Elections libres au Jammu-et-Cachemire. Défaite du parti pro-indien. Avril 2003 : M. Vajpayee tend une main de l'amitié au Pakistan : Le Pakistan annonce un cessez-le-feu unilatéral au Cachemire. L'Inde annonce la réciprocité du cessez-le-feu le lendemain : Accord signé à Islamabad sur la normalisation des relations et la reprise d'un dialogue global à partir de février. Il s'agit de poursuivre les mesures de détente, d'ouvrir le dialogue sur le Cachemire, et d'un engagement du Pakistan à empêcher l'utilisation de son territoire par des terroristes. [...]
[...] Le Cachemire est donc une clé de la cohésion nationale. - De son côté, l'Inde comptant quelques 130 millions de musulmans, le Cachemire, seul province à majorité musulmane, prouve la capacité de l'Inde, à constituer un Etat fédéral démocratique et laïc, multilinguistique et multiconfessionnel. De plus, la perte du Cachemire risquerait d'enclencher une série de mouvements sécessionnistes. En outre, l'Inde estime que l'obligation de tenir un référendum, issue de l'accord de Karachi, est caduque, puisque celui-ci prévoit le retrait préalable des troupes pakistanaises. [...]
[...] Malgré les pressions de l'Inde, le maharadjah du Cachemire reste indécis. Face à des incursions via le Pakistan de bandes pachtounes et au soulèvement d'une partie de la population, le maharadjah est cependant contraint de demander l'aide de l'Inde. L'Inde s'empresse d'accepter et pénètre au Cachemire, tout en promettant aux Cachemiris le droit à l'autodétermination. Cependant, la population n'y croit pas et une guerre s'engage entre l'Armée de Libération du Cachemire (soutenue par des troupes régulières pakistanaises) et l'armée indienne. [...]
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