Le Cachemire (218 000 km2) se compose, dans sa partie indienne du Jammu (hindou), de la Vallée du Cachemire (Sunnites), du Ladakh (Tibétain), et dans sa partie pakistanaise du Azad-Cachemire (Muzaffarabad, Poonch), du Baltistan, du Gilgit, et de 8 principautés. On y trouve une grande diversité ethnique et religieuse (hindouistes, bouddhistes, sunnites, chiites). Deux territoires au nord sont contrôlés par la Chine mais revendiqués par l'Inde. Historique et enjeux du conflit, espoirs de réglement
[...] Les "Territoires du nord" sont confiés à l'administration du Pakistan (Baltistan, Gilgit et les 8 principautés). Quant à l'Etat indien du Jammu et Cachemire, il est gouverné par la Conférence nationale du Cachemire, un mouvement nationaliste, cette région ratifie l'accession le 5 février 1954 à l'Inde. En 1956, l'Inde soutenue par l'URSS annexe le Cachemire. Les guerres de 1965 et 1971 : vers un apaisement? En 1965, éclate une seconde guerre entre l'Inde et le Pakistan sur la question du Cachemire. [...]
[...] Par ailleurs, la pauvreté rurale et urbaine est forte. Conséquence du développement de ce conflit depuis 10 ans, le tourisme a chuté de à quelques milliers de visiteurs. Des réseaux islamistes indépendantistes se sont développés en se positionnant comme les véritables défenseurs de la démocratie de l'intégrité territoriale et de la sécularité. A cette forme de rébellion, l'Inde répond de manière indiscriminée. Elle a installée des forces policières et militaires très importantes dans la région, aidée par des forces paramilitaires (comme le Special Operations group). [...]
[...] L'Inde, qui est perçue au Cachemire comme une présence d'occupation, y impose des groupes corrompus et non représentatifs. L'Inde s'est toujours méfiée de la population cachemirie et a vu dans la majorité musulmane des partisans pro- pakistanais. C'est pourquoi elle refuse l'organisation d'élections libres ou du référendum exigé par l'ONU. D'autant que l'Inde juge que l'adhésion de la province du Cachemire à la Fédération indienne s'est déroulée de manière légale. Le Pakistan quant à lui, ne semble pas lutter efficacement contre la guérilla et s'efforce de développer des programmes économiques pour l'emploi, de développement des infrastructures dans le Jammu et Cachemire pakistanais, ce qui est perçu souvent comme une diversion. [...]
[...] Certains Indiens souhaitent que le partage du Cachemire soit officialisé et que sa partie indienne retrouve une autonomie accrue pour permettre le retour au calme. La "diplomatie de la troisième voie" ne semble quant à elle pas efficace : elle consiste en des rencontres entre Pakistanais et Indiens en dehors du cadre gouvernemental. Un autre espoir est fondé sur une normalisation des relations économiques. Ces deux solutions cherchent à traiter plus globalement les relations entre les deux voisins, que la question cachemirie en elle-même. [...]
[...] Des espoirs de règlement du conflit? L'arrivée au pouvoir de deux tendances dures, militaire au Pakistan et ultranationaliste en Inde a pu faire penser que les deux gouvernements pourraient mettre fin au conflit en l'imposant aux opinions publiques. L'acquisition officielle de l'arme nucléaire (1998) semble avoir joué un rôle d'apaisement. Certains essaient de s'appuyer sur cet élément nouveau dans les relations indo-pakistanaise pour dramatiser la situation, dans l'attente d'une attitude active des grandes puissances internationales. Ainsi lors de la bataille de Kargil de 1999 lorsque des séparatistes soutenus par le Pakistan ont attaqué les positions indiennes, l'Inde et le Pakistan se sont servi de la dissuasion nucléaire pour éviter que le conflit ne se généralise. [...]
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