Le bilan diplomatique de Bill Clinton
[...] Le dialogue en matière de désarmement, réinitié par George Bush et Mikhaïl Gorbatchev en 1991 (accords START est poursuivi et intensifié par leurs successeurs (accords START II en 1993 et discussions en vue d'accords START III en 1997). La Russie et l'Ukraine sont en outre associées au Partenariat pour la Paix en janvier 1994 avant la mise en place d'un Conseil conjoint permanent (CCP) avec la Russie (mai 1997) puis d'une commission OTAN-Ukraine (juillet 1997) pour la sécurité en Europe. [...]
[...] I Les contraintes intérieures et leurs répercussions en politique étrangère Rôle des médias et de l'opinion publique. La politique étrangère est resté longtemps un domaine peu couvert par les médias américains, le tournant s'effectuant avec les grands reportages de guerre au moment de la guerre du Pacifique, puis de la Corée et du Vietnam. La guerre du Golfe a encore marqué une étape supplémentaire du processus en éveillant la conscience américaine au drame kurde (aboutissant à l'opération Provide Comfort en avril 1991). [...]
[...] Des relations conflictuelles avec l'Europe. Les relations avec l'Europe s'inscrivent également dans une continuité évidente avec l'administration précédente, se développant essentiellement autour d'affrontements commerciaux ponctuels (crise de la banane, conflit autour des normes OGM) et de méfiances mutuelles (notamment face à la construction d'un instrument de défense autonome par l'Union Européenne). Le Président Clinton s'est cependant signalé par la participation plus directe prise au sein du processus de paix en Irlande du Nord et l'intérêt plus grand pris à la transition en Europe centrale et orientale, peut-être sous l'influence des lobbys polonais et lituaniens à Washington et du fait des contacts personnels noués par la Secrétaire d'Etat Madeleine Albright, d'origine tchèque et très populaire dans toute la région. [...]
[...] Le bilan diplomatique de Bill Clinton En novembre 1992, le Président George H. Bush est battu par le candidat démocrate William J. (Bill) Clinton; les analystes américains ont largement imputé cette défaite du président sortant (la première défaite d'un président républicain élu depuis 1932) à la trop grande importance donnée à la politique étrangère au regard des impératifs de politique économique. De fait, l'administration Clinton ne semble pas donner la priorité à la politique étrangère si ce n'est, comme le candidat Clinton l'avait rappelé dans un discours célèbre à l'université de Georgetown en 1991, la défense des droits de l'Homme et la promotion de la démocratie dans le monde (des principes rappelés par la Secrétaire d'Etat Madeleine Albright dans un article de la revue Foreign Affairs de 1998[1]). [...]
[...] On pourrait ainsi s'interroger si l'absence de changement radical de politique étrangère, à l'exception de la "parenthèse" interventionniste de 1992-94 et de la théorie des "partenaires stratégiques", n'est pas due au système politique américain qui suppose une gestion conjointe des affaires étrangères par le président et le Congrès. Dès lors, le bilan diplomatique de Clinton doit être considéré au regard des possibilités qui lui étaient ouvertes, i.e. des solutions de compromis satisfaisant la majorité des composantes politiques américaines. Madeleine ALBRIGHT, The Testing of American Foreign Policy, in Foreign Affairs, N°77 / pp. 50-64. [...]
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