Depuis la fin des années 1990, le concept de biens publics mondiaux (BPM), (re-)lancée par les experts du PNUD , est devenu le nouveau cadre de référence de la coopération internationale en matière de développement et de préservation de l'environnement. Les BPM sont définis dans le programme du PNUD comme des biens collectifs dont les avantages profitent à tous, au-delà des frontières, des générations et des groupements de population (l'environnement, la stabilité financière internationale, la recherche fondamentale, la sécurité public internationale etc.).
[...] International Task Force on Global Public Goods : Meeting Global Challenges Kaul, Inge et al., Providing Global Public Goods, Oxford University Press, New York Prager, Jean-Claude et François Villeroy de Galhau leçons sur la politique économique A la recherche de la régulation, Seuil, Paris Severino, Jean-Michel : Refonder l'aide au développement au XXIe siècle, Critique internationale, 10 Janvier 2000, p. 75-99. La publication pionnière en la matière est celui de Kaul, Grunberg et Stern (Les biens publics mondiaux, PNUD, 1999). [...]
[...] Le concept des biens publics mondiaux global public goods est la transposition du concept des biens publics à l'échelle mondiale. Les BPM sont des biens, services ou ressources dont l'existence est bénéfique pour tous le pays sans exclusion ni concurrence. Un BPM produit des externalités positives (ex. : paix) ou négatives (ex. : réchauffement climatique ; dans ce cas on parle de maux publics mondiaux). La caractéristique majeure de la plupart des BPM, comparés aux biens publics locaux ou nationaux est que ce sont en général autant des stocks que des flux, dont les effets ont tendance à s'accumuler. [...]
[...] Comme nous avons vu ci-dessus, les BPM sont caractérisés par la défaillance du marché pour les produire. Cependant, il serait une erreur d'en déduire qu'un BPM devrait être uniquement produit, financé et fournit par des institutions publiques. Il revient aux États ou aux organisations intergouvernementales de garantir le cadre politique, juridique et institutionnel pour garantir un approvisionnement suffisant et une distribution équitable. Mais la production et le financement des BPM peut aussi être effectué par le secteur privé ou dans le cadre de partenariats public-privé (PPP). [...]
[...] La productions et le financement des BPM En 2001, le Groupe de haut niveau sur le financement du développement estimait qu'on aurait besoin d'environ 20 milliards de dollars par an pour commencer à répondre aux besoins de biens publics mondiaux, ce qui correspond à quatre fois le niveau dépensé à l'époque. Les BPM pourraient être produits et fournis selon de schémas variés : par exemple les États les plus performants pourraient les produire (ex. : vaccin contre la grippe aviaire), ou tous les acteurs pourraient coopérer afin de gérer les BPM (ex. le protocole de Kyoto). Ceci ne va pas sans problèmes : le free riding, le dilemme du prisonnier le comportement moutonnier (face a un problème important, aucun acteur prend l'initiative de le résoudre) etc. [...]
[...] Puisque le marché échoue de fournir un bien public en quantité optimale, une intervention d'une instance publique qui a le pouvoir de contraindre les individus à payer ce bien public (par ex. à travers des impôts) est nécessaire. Cependant, ces deux critères ne sont en réalité que rarement réunis. On entend sous biens publics impurs des biens publics dont l'un des deux critères n'est pas rempli. On peut distinguer les biens publics suivant leurs échelle géographique : biens public locaux (ex. : bibliothèque communale), biens publics régionaux (ex. : parcs naturels), biens publics nationaux (ex. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture