Si les géographes s'entendent à peu près pour dire que la péninsule balkanique englobe l'Albanie, la Serbie, la Croatie, la Slovénie la Roumanie et la Grèce, la question est beaucoup plus épineuse d'un point de vue géopolitique : Qu'est-ce que les Balkans et quels pays se reconnaissent comme appartenant à cet ensemble ?
Constituant depuis toujours un carrefour – entre diverses religions, diverses cultures, divers empires, divers États – les Balkans présentent en effet une grande diversité de peuplement … et une histoire ponctuée par de très nombreuses crises.
[...] Il y a les questions bilatérales traditionnelles : délimitation du plateau continental et des eaux territoriales (application ou non du droit de la Grèce à étendre ses eaux territoriales à 12 milles en vertu de la Convention de 1982 sur le droit de la mer, question qui a donné lieu à des incidents majeurs au nord de la mer Égée en 1976 et en 1987), militarisation de la région, Chypre, tracé de la frontière entre les deux pays en mer . En ce qui concerne les relations strictement balkaniques, elles sont encore tendues avec la Bulgarie concernant la Macédoine (et avec la Macédoine elle-même), alors que la Grèce s'est rapprochée de la Serbie. Bibliographie ANCEL, Jacques. Peuples et nations des Balkans, C.T.H.S réed. [...]
[...] de 1930. HASSNER, Pierre. Du bon usage des Balkans. Politique internationale, aut.98, p.211-225. PRÉVÉLAKIS, Georges. Les Balkans. Cultures et géopolitique. Nathan RAMSES 1998, «Balkans : l'attente de la recomposition p.110-120. TODOROVA, Maria. [...]
[...] Serbie : centre géographique, historique et politique des Balkans. 1er pays à s'être libéré de la domination ottomane au XIXème. Les minorités serbes dans les autres pays se sentent perpétuellement opprimées (souvenir notamment du massacre de 400.000 à 700.000 Serbes par les Oustachis croates pendant la Deuxième guerre mondiale). Problèmes intérieurs : le Kosovo. Région historiquement serbe : mythe du champ des Merles victoire des Turcs en 1389. Les Serbes considèrent les Kosovars comme traîtres à double titre : Serbes d'origine, ils se sont ralliés à l'envahisseur ottoman et sont devenus musulmans. [...]
[...] Ce n'étaient pas nécessairement des problèmes balkaniques (la République tchèque connaît aussi un problème tsigane). Les problèmes essentiels étaient ceux de la transition entre un régime communiste et un régime de démocratie libérale : dérive mafieuse, corruption, dérive autoritaire du gouvernement . L'embargo contre la Serbie a favorisé le trafic d'armes, de matières premières et de drogue sur le territoire albanais. Le conflit du Kosovo a fait resurgir les problèmes ethniques à l'extérieur (la moitié des Albanais se trouve hors du territoire national) et a aggravé les problèmes intérieurs (afflux massif de réfugiés kosovars sur son sol). [...]
[...] Subit parallèlement une politique d'islamisation par les dirigeants bosniaques. Les accords de Dayton ne sont pas appliqués (liberté de circulation des personnes entre les différentes entités, droit au retour des réfugiés . ) et le nettoyage ethnique se poursuit : expulsions et destructions d'habitations se poursuivent dans les territoires contrôlés par les Croates et les Serbes). Le travail du TPI demeure peu important et les institutions communes sont paralysées, un problème important n'a pas été réglé : celui de la ville de Brcko, capitale à la fois pour les Serbes (le couloir de Brcko assure la continuité entre les territoires serbes en Bosnie occidentale et en Bosnie orientale) et pour les Bosniaques (la Bosnie n'a pas d'accès à la mer, Brcko est leur unique accès à la Save et donc au trafic fluvial international). [...]
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