Approches réalistes, Relations Internationales, réalisme, néo-réalisme, géopolitique
Les écoles réalistes, qui trouvent leurs racines chez Thucydide et Machiavel (origine ancienne) et ont dominé les approches diplomatiques classiques (Bainville), sont davantage d'origine américaine, en raison du contexte de la guerre froide naissante et du désenchantement à l'égard de l'idéalisme rooseveltien (Morgenthau).
[...] Renouveau : le néo-réalisme retour avec Reagan en raison d'une détérioration des relations Ets- Ouest mais prend néanmoins en compte le droit international, les puissances autres que les Etats (ONU, OTAN) : c'est le néoréalisme - la société internationale est considérée comme un ensemble interdépendant : la notion d'intérêt général est à la fois élargie et démultipliée car elle ne se confond plus uniquement avec la puissance et comporte une série de dimensions (politiques, économiques, militaires, ) - importance des communications, pour éviter des malentendus : la coopération peut être favorisée à la guerre et cette coopération peut être stabilisée par de vastes accords multilatéraux (traité sur la non prolifération des armes nucléaires, 1968) intérêt national et intérêt commun (somme des intérêts communs) GW Bush marque un retour, après le 11 septembre, au réalisme, avec une dimension idéologique plus forte (conception presque religieuse : Bien et Mal s'opposent) B. La géopolitique D'origine européenne, fondée par Thucydide, la géopolitique est la géographie du point de vue de l'Etat. Napoléon pensait que la politique des Etats est dans leur géographie A. Caractéristiques Le terme a été inventé par le suédois Kjellen, au XIXème. [...]
[...] Les approches réalistes des RI Le réalisme stricto sensu et le néo-réalisme en sont les composantes. On y découvre aussi les approches géopolitiques A. Réalisme et néo-réalisme Les écoles réalistes, qui trouvent leurs racines chez Thucydide et Machiavel (origine ancienne) et ont dominé les approches diplomatiques classiques (Bainville), sont davantage d'origine américaine, en raison du contexte de la guerre froide naissante et du désenchantement à l'égard de l'idéalisme rooseveltien (Morgenthau). L'histoire des Ri est celle des grandes puissances, de la montée et de la chute des grandes puissances (Ascension et chute des grandes puissances, Kennedy, 1989). [...]
[...] Cependant ces éléments peuvent être différemment analysés (importance des masses continentales ou au contraire des espaces maritimes) pour Mackinder la maitrise de l'« île du monde est source d'une puissance universelle (partie centrale de l'Eurasie, territoire continu mais partagé entre de grandes civilisations, ouverte vers l'océan Indien, le Pacifique et l'Europe : rôle crucial de l'Afghanistan dans le basculement final des relations Est-Ouest). A l'inverse de cette conception du monde à partir de terres émergentes, Mahan souligne le rôle des espaces maritimes et de la puissance mondiale. [...]
[...] Pour d'autres encore, domine la rivalité entre puissances terrestres ou continentales et puissances maritimes ou navales (Sparte, cité terrestre, contre Athènes, cité maritime, Rome contre Carthage, la France contre l'Angleterre) = importance des points ou secteurs stratégiques pour les communications ou la maitrise des ressources (détroit, Gibraltar et des Dardanelles, canaux, Suez et Panama, matières premières, pétrole, La géopolitique aspire non seulement à expliquer les bases du comportement des Etats mais aussi à le prévoir et à l'orienter, en clarifiant les objectifs vers lesquels ils doivent tendre. [...]
[...] Le droit international est donc dévalorisé, voire nié. Institutions, règles et mécanismes existant sont donc davantage perçus comme des instruments à la disposition des acteurs davantage que comme des objets autonomes dignes d'être considérés et valorisés pour eux-mêmes Reproches - conception amorale, cynique, pessimiste (doctrine de guerre froide) - conception insuffisante : cette analyse ne résume pas la diversité des RI mais se résume à une addition d'idées d'hommes politiques (vision de Napoléon, de Gaulle, se contente de décrire les RI plutôt que de les expliquer - notion d'« intérêt national vide de sens : aucun Etat n'agit volontairement contre son intérêt et notion qui n'est pas unique (conceptions de Monet et de Gaulle de l'intérêt national) - puissance pas détenue par les seuls Etats : il existe d'autres acteurs sur la scène internationale déclin de cette approche dans les années 60 (coexistence pacifique et détente) 3. [...]
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