En 1949, la guerre froide se normalise, et consacre la division entre les blocs de l'Est et de l'Ouest.
4 avril 1949 : signature du traité de Washington instituant l'OTAN (organisation du traité de l'atlantique Nord). L'alliance atlantique instaure une solidarité entre l'Amérique du Nord (Canada, Etats-Unis) et l'Europe occidentale (Benelux, Danemark, France, Islande, Italie, Norvège, Portugal, Royaume Uni).
Après l'élargissement à la Grèce et à la Turquie en 1951, l'alliance devient l'instrument d'intégration de l'Allemagne fédérale dans la défense occidentale (adhésion de la RFA à l'OTAN en 1955).
Suivent d'autres vagues d'élargissement :
1982 : Espagne,
1999 : Hongrie, Pologne, Tchéquie,
2003 : Etats Baltes, Bulgarie, Roumanie, Slovaquie, Slovénie.
Ainsi, après la disparition du contexte bipolaire, non seulement l'OTAN subsiste, mais l'alliance s'élargit.
Cet élargissement peut témoigner de la vitalité de l'organisation ; pour autant il pose parallèlement et paradoxalement la question de sa viabilité, à savoir celle de l'intérêt d'une alliance défensive qui absorbe ses anciens adversaires.
L'OTAN semble avoir surmonté la disparition de son objectif initial, en cherchant une nouvelle vocation (I). Elle reste cependant soumise à quelques incertitudes, principalement liées aux choix européens en matière de défense, et aux leaders des anciens blocs : quelle doctrine des Etats-Unis pour l'avenir ? Quels rapports de l'alliance avec la Russie (II) ?
[...] - Il s'agit d'une alliance internationale dont les Etats membres bénéficient d'une garantie collective en cas d'agression contre l'un d'entre eux. Cette garantie relève principalement de l'article 5 du traité de Washington, qui s'appuie sur le droit de légitime défense, individuelle ou collective, reconnu par l'article 51 de la charte des Nations Unies. - Il s'agit d'une organisation politico-militaire : une structure diplomatique : le conseil de l'atlantique Nord (Bruxelles) ; une structure militaire : le comité militaire ; un niveau militaire intégré : le SACEUR (commandement suprême allié en Europe), le SACLANT (commandement suprême allié pour l'atlantique) - L'OTAN est née dans le contexte de la confrontation avec le bloc de l'Est. [...]
[...] Cet élargissement peut témoigner de la vitalité de l'organisation ; pour autant il pose parallèlement et paradoxalement la question de sa viabilité, à savoir celle de l'intérêt d'une alliance défensive qui absorbe ses anciens adversaires. L'OTAN semble avoir surmonté la disparition de son objectif initial, en cherchant une nouvelle vocation Elle reste cependant soumise à quelques incertitudes, principalement liées aux choix européens en matière de défense, et aux leaders des anciens blocs : quelle doctrine des Etats- Unis pour l'avenir ? Quels rapports de l'alliance avec la Russie ? [...]
[...] Les forces[1] déployées en Bosnie en 1995, avec l'aval de l'ONU mais sous commandement OTAN, illustrent la volonté nouvelle d'intervention hors article aucun Etat membre n'ayant subi d'agression extérieure. - Le sommet de Washington (23 avril 1999). Les concepts stratégiques de 1991 sont confirmés et approfondis. Toujours hors article les Etats-Unis insistent sur les possibilités d'intervention contre la prolifération des armes de destruction massive - Un mouvement d'ouverture : le développement des partenariats. - Le sommet de Bruxelles (janvier 1994) : le partenariat pour la paix. L'OTAN avait intérêt à ne pas isoler les anciens satellites de la Russie. [...]
[...] - Le conseil de partenariat Euro-atlantique (CPEA, 1997). Cette formation est inaugurée en 1997 au cours de la réunion du conseil de coopération nord-atlantique (COCONA, fondé en décembre 1991, associant à l'alliance les anciens satellites et républiques devenues indépendantes de l'ex-URSS). Ce nouveau rouage coopératif remplace le COCONA et fait fond sur la coopération politique et militaire réussie grâce au COCONA et au partenariat pour la paix. Il fournit le cadre des consultations relatives à la politique de sécurité, et étend la coopération du partenariat pour la paix. [...]
[...] La Russie est un Etat trop considérable tant pour être accueilli dans les structures existantes que pour être ignoré. L'occident tente de trouver une position équilibrée, cherchant d'une part à rassurer la Russie, en ne l'excluant pas de l'ordre européen, et en évitant d'autre part de lui donner un droit de regard bloquant sur la composition de l'alliance atlantique. En mai 1997, l'Acte fondateur entre la Russie et l'OTAN vise à satisfaire ces exigences, via la création d'un comité commun. En 2002, les liens OTAN-Russie sont renforcés. [...]
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