Fiche de droit international public, questions internationales en PREP ENA: Les armes de destruction massive
Al Qaïda (« la Base » ou « La Chaîne ») est l'organisation terroriste la plus médiatique dans le monde. La liste des attentats attribués à la « nébuleuse Al Qaïda » est longue. Mais les idées reçues sur Al Qaïda sont nombreuses, ce qui incite à s'interroger sur la nature même de l'organisation.
[...] Dépeindre Al Qaïda comme un groupe mondial hiérarchisé relève du non- sens. Cela témoigne de l'incompréhension face aux formes nouvelles du terrorisme, transnational et morcelé, comme si l'on n'arrivait pas à sortir des schémas traditionnels, ce qui ne peut qu'être préjudiciable à la lutte contre le terrorisme des réseaux. -Mariam ABOU-ZAHAB, Olivier ROY, Réseaux islamiques, Autrement-CERI -Yossef BODANSKY, Bin Laden, The Man who declared War on America, Prima -Pascal BONIFACE (dir.), Le 11 septembre, un an après, IRIS-PUF -Barthélémy COURMONT, Dario RIBNIKAR, Les guerres asymétriques, IRIS-PUF -Rohan GUNARATNA, Al Qaïda, Autrement -François HEISBOURG (dir.), L'Hyper-terrorisme, Fondation pour la Recherche Stratégique-Odile Jacob -Roland JACQUARD, Les archives secrètes d'Al Qaïda, Picollec, 2002[1] -Harvey KUSHNER (dir.), Encyclopedia of Terrorism, Sage Publications Archives secrètes : une telle expression contribue à répandre des idées erronées sur Al Qaïda perçue comme une organisation rationnelle dotée d'une administration centralisée . [...]
[...] Parallèlement, Al Qaïda resserre ses liens avec des groupes islamiques philippins ou tchétchènes. Les USA seront visés par le attentats de Nairobi et Dar-es-Salaam (1998), de l'USS Cole (2000). Pensant être suffisamment protégés par les Talibans, après l'élimination du commandant Massoud (09 septembre 2001), Al Qaïda lance le 11 septembre l'action destinée à servir d'exemple au monde musulman (près de 3000 morts). L'opération alliée qui s'ensuit renverse le soutien taliban et détruit les infrastructures militaires. Mais la tête demeure, le réseau mondial s'est adapté et la zone afghano-pakistanaise est loin d'être contrôlée. [...]
[...] Si le vocable Al Qaïda est tant utilisé, c'est aussi du fait de cet extraordinaire retentissement. II La nature d'Al Qaïda échappe toutefois aux schémas traditionnels Très peu de documents de première main mentionnent explicitement Al Qaïda. S'il peut s'agit d'une stratégie visant à s'abriter derrière d'autres organisations, il faut rester prudent à ce sujet. L'organisation Al Qaïda paraît être la réunion de plusieurs éléments : un noyau d'impulsion, une structure militaire, un réseau mondial de groupes et organisations indépendantes ou non. [...]
[...] La liste des attentats attribués à la nébuleuse Al Qaïda est longue. Mais les idées reçues sur Al Qaïda sont nombreuses, ce qui incite à s'interroger sur la nature même de l'organisation. I Le succès d'Al Qaïda repose sur le défi inédit qu'elle a lancé aux Etats- Unis S'appuyant sur l'idéologie salafiste du rétablissement du Califat sur l'Umma (communauté des croyants) par le djihad (guerre sainte), Al Qaïda émane du Bureau des Services (maktab ul-khadamat) de Peshawar crée en 1983 par l'Arabie saoudite, aidé par l'ISI pakistanais et la CIA pour recruter et entraîner des combattants musulmans non-afghans contre les Soviétiques. [...]
[...] De 10000 à combattants auraient été formés en Afghanistan. Les partenaires : il s'agit de cellules plus ou moins autonomes dont les cadres ont toutefois eu la possibilité de côtoyer les dirigeants d'Al Qaïda lors du conflit afghan ou au cours de formations dispensées au Pakistan ou en Afghanistan. Le soutien peut n'être que financier, les relations se borner à des échanges d'informations. D'autres organisations ne font que se réclamer du nom d'Al Qaïda qui fonctionne alors comme une franchise, un label garantie de médiatisation et moyen de se donner de l'importance. [...]
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