La thèse de la marginalisation économique de l'Afrique. Une marginalisation économique multiforme. Une marginalisation extérieure: le rôle de l'Occident dans la mise à l'écart de l'Afrique. Une marginalisation intérieure: le poids des échecs africains. La thèse de l'insertion de l'Afrique dans le système-monde capitaliste. Une intégration inégale, mais réelle des pays africains dans l'économie mondiale. Une intégration subie: l'Afrique exploitée. Une intégration par des moyens détournés: l'Afrique au coeur de l'économie mondiale informelle
[...] Il n'en est rien: l'intégration des pays africains dans l'économie mondiale varie considérablement. Pour simplifier, on peut opposer deux groupes: -Parmi les pays bien intégrés, on peut citer l'île Maurice, où prospèrent zone franche et tourisme, Port-Louis, qui aspire à devenir le centre financier offshore de la région, le Botswana doté d'importantes mines de diamants ou encore le Nigéria et l'Afrique du Sud, ce dernier pays étant le véritable pôle de développement du continent, possédant de bonnes infrastructures financières et réalisant 77% de ses exportations sous forme de produits manufacturés. [...]
[...] Ce réseau centré autour de l'ethnie Ibo et bénéficiant de solides appuis de l'Etat contrôlerait en effet 40% de l'héroïne pénétrant aux Etats-Unis et 80% de la drogue qui sort de Birmanie. Cet exemple montre qu'il n'existe pas de frontière entre le formel et l'informel, entre le légal et l'illégal. Certains vont même jusqu'à considérer que ces réseaux, en frayant la voie au processus d'intégration régionale, constituent un vecteur privilégié d'insertion de l'Afrique dans l'économie-monde. [...]
[...] En effet, l'Afrique des réseaux (légaux ou illégaux) est beaucoup plus que le foisonnement de chaînes de solidarité relevant de l'économie de survie. C'est même parfois un véritable capitalisme international qui voit le jour: certains réseaux marchands africains tissent leur toile au-delà des frontières, grâce aux rapports entretenus avec des partenaires expatriés ou étrangers avec lesquels on partage souvent une même identité communautaire (parenté, religion nationalité). Par exemple, les grands commerçants de la confrérie mouride (musulmans) maîtrisent tout un commerce international informel entre le Sénégal, les Etats-Unis, le Moyen-Orient, l'Asie du Sud- Est. [...]
[...] 2-Une intégration subie: l'Afrique exploitée Le pillage de l'Afrique: l'Afrique demeure un élément essentiel dans le fonctionnement du système-monde capitaliste. Les intérêts pétroliers et, à termes miniers, qui se déploient Afrique constituent un enjeu économique de premier plan pour les pays occidentaux. Si la France ne profite pas globalement de l'Afrique, certains intérêts français d'Elf à Bouygues en tirent de juteux profits. Et on sait que le financement des partis politiques a parfois pris de curieux détours L'Afrique est devenue un lieu de recyclage des capitaux permettant le blanchiment de l'argent ou les surfacturations, sources de rentes privées et publiques. [...]
[...] L'Afrique est-elle marginalisée dans l'économie mondiale? La thèse de la marginalisation économique de l'Afrique 1-Une marginalisation économique multiforme commerciale: le poids de l'Afrique dans les commerce mondial à baissé de plus de moitié depuis 1970. La part des échanges africains dans le commerce mondial est passé de en 1963 à près de (selon le FMI) en 1996. Les exportation africaines, qui plus est, demeurent limitées à une gamme très restreinte de produits: la part des produits primaires (pétrole, minerais, matières premières agricoles) qui était de 83% en 1970 est encore aujourd'hui proche de 75%. [...]
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