C'est avec le coup d'Etat de 1978, et surtout l' intervention militaire soviétique du 27 décembre 1979 que le petit pays qu'est l'Afghanistan est projeté sur le devant de la scène politique internationale. C'est une place que, malheureusement, il n'a pas quittée depuis. De la lutte des modjahedin à l'arrivée au pouvoir des Taliban, puis à leur chute, précipitée par les opérations militaires que les USA lancent après le 11 septembre 2001, cet article retrace l'histoire afghane récente et en décrit la situation actuelle.
[...] Le CSNU accorde un mandat général pour une force ad hoc dont les Etats contributeurs assument entre eux la responsabilité. Par la résolution 1386, la CSNU autorise, en vertu du chapitre VII, la constitution pour 6 mois d'une force internationale d'assistance à la sécurité pour aider l'Autorité afghane intérimaire à maintenir la sécurité Le but est d'aider l'Autorité intérimaire afghane à constituer et à former de nouvelles forces afghanes de défense et de sécurité. La FIAS, mise en place par une coalition d'Etats volontaires agissant de concert avec les autorités afghanes dans le cadre d'un accord technico-militaire, a ainsi commencé sa mission en janvier 2002. [...]
[...] En effet, ce dernier se rapproche alors de l'Iran et du Pakistan. En réaction, l'URSS favorise la réunification du PDPA (Parti démocratique du peuple afghan alors divisé en deux factions), qui organise le coup d'Etat de 1978. Les réformes du nouveau régime, appliquées par la force, déclenchent des révoltes dans les campagnes, bientôt hors de contrôle du gouvernement. Pour éviter la remise en cause du dogme de l'irréversibilité du socialisme, Brejnev décide alors d'une intervention militaire qui aura lieu le 27 décembre 1979. [...]
[...] L'invocation de l'article V est donc apparue comme un geste politique de solidarité d'une portée exceptionnelle sans conséquence directe. Finalement, les autorités américaines ne tardent pas à identifier Oussama ben Laden comme l'organisateur des attentats et mettent en demeure les Taliban de le leur remettre sans tarder. Devant le refus qui leur est opposé, les Etats-Unis s'assurent du soutien du Pakistan et suscitent une large coalition d'Etats. Ils choisissent cependant de garder l'entière maîtrise des opérations militaires qui sont confiées au seul commandement américain. [...]
[...] Enfin, les élections législatives de septembre 2005 ont certes poursuivi la mise en place des institutions politiques en mettant un terme au processus de Bonn, celui-ci devant se clore avec la constitution du Parlement, mais l'abstention a encore été massive, la police reste impuissante à assurer la sécurité et l'application des lois et l'administration se caractérise par une corruption généralisée. De plus, le Parlement, inauguré le 19 décembre 2005, est très majoritairement constitué de criminels de guerre, barons de la drogue et chefs tribaux. Au nombre de 68, les femmes sont l'unique nouveauté. La reconstruction a en fait avancé trop lentement pour espérer des résultats significatifs à court terme. L'insécurité demeure et l'Afghanistan est devenu le premier narco-Etat du monde avec 80% de la production mondiale d'opium dont il tire 40% de ses revenus. [...]
[...] Des organisations agissant de façon criminelle peuvent désormais représenter des menaces contre la paix et la sécurité internationales. Sans que cela soit encore mentionné, il apparaît que les Etats qui les protègent ou les assistent participent à cette menace. La résolution 1368 ne qualifie pas d'actes d'agression armée les attaques dont les Etats-Unis ont été l'objet, mais elle affirme néanmoins, implicitement, que les Etats-Unis ont le droit de riposter sur la base de l'article 51 de la Charte. La notification adressée par les Etats-Unis au CSNU le 6 novembre 2001, à la veille du démarrage de leurs opérations militaires en Afghanistan, fait d'ailleurs référence en premier lieu à l'article 51 visé par la résolution 1368 Il est intéressant de constater que, dans le cadre de la crise afghane, l'OTAN a invoqué pour la première fois les dispositions de son article V. [...]
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