Ce texte de Pascal Bruckner met en avant la position de l'Europe et de l'Occident au regard de leur histoire, de leur passé de guerres, de colonisation, et le rôle que ces pays peuvent aujourd'hui avoir dans le reste du monde. Les exactions commises par le passé semblent peser sur l'Europe, et l'empêcher d'aller de l'avant et de s'impliquer dans la diffusion voire le maintien de ses valeurs dans les autres pays. En effet, l'occident a tout un creuset de valeurs issu de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme qui établit des droits imprescriptibles des individus. On se rend néanmoins compte qu'il est désormais difficile de faire de ces valeurs, que l'on croyait acquises, des valeurs universelles et inaliénables du fait de la faiblesse de la position prise par l'Occident et par l'Europe. L'Occident semble se maintenir dans une culpabilité et une repentance face à son histoire et être de plus en plus réticent à exporter ses valeurs. Il doute de sa propre légitimité à s'immiscer dans les affaires intérieures des autres pays.
L'Europe est-elle alors en droit et/ou en devoir d'intervenir dans les pays du Sud au nom de ses valeurs considérées comme universelles, et de les transmettre à des pays qui ne les partagent pas forcément et dont les valeurs culturelles sont différentes de celles de l'Occident? Ces erreurs passées doivent-elles pour autant remettre en cause tous les acquis et toutes les valeurs que prône l'Occident ?
[...] L'occident ne doit alors pas se figer dans sa culpabilité et se plonger dans l'inaction, mais plutôt réagir pour défendre les aspects positifs de son histoire. Surtout que de nombreuses populations sont en demande de ces valeurs démocratiques. Pour P.Bruckner, il faut choisir entre la pénitence et la résistance. L'occident en se maintenant dans une culpabilité et une repentance perpétuelle donne raison à ses adversaires issus aujourd'hui du terrorisme : Le terrorisme s'attaque au principe de la société ouverte, à l'égalité reconnue à tous, aux droits de l'homme. B. [...]
[...] En effet, avec les Politiques d'Ajustement Structurel, l'aide au développement est conditionnée par l'instauration d'un Etat de droit, d'une économie de marché, d'une démocratie, le respect des droits de l'homme, Pour Dominique Wolton, l'occident, avec la bonne conscience de la démocratie, a voulu imposer au reste du monde sa vision des valeurs culturelles telles que la liberté, l'égalité, la religion, la langue, la culture, les traditions. Cette occidentalisation des pays peut se faire au détriment des autres cultures. On peut ainsi prendre l'exemple de la Turquie pour son entrée dans l'Union Européenne : faut-il lui imposer les valeurs européennes ? [...]
[...] Ensuite, nous mettrons en avant le fait que le passé et la culpabilité des Occidentaux et des Européens ne doivent pas remettre en cause ces valeurs et les avancées positives qu'elles constituent. A. Tout d'abord, Pascal Bruckner montre d'une façon très polémique et ironique que l'Europe a un fort sentiment de culpabilité et de repentance face à son histoire. Il y a une intériorisation des fautes et des crimes passés. Pascal Bruckner parle d' auto critique d' anti- occidentalisme européen du fait des guerres, de la colonisation. [...]
[...] De plus, l'occident n'est pas que synonyme de guerres et d'atrocités, on ne peut ignorer les nombreux progrès réalisés dans le domaine de la médecine, du travail Cela ne signifie pas pour autant que l'occident ne doit pas reconnaître ses crimes, au contraire cela lui permet de les surmonter et de vivre, non pas dans le passé, la culpabilité et la repentance, mais de se tourner vers l'avenir. La démocratie est certes imparfaite et elle est critiquée régulièrement, mais ce sont les valeurs sur lesquelles elle se construit qui permettent de percevoir ses dérives. Pour Dominique Wolton : C'est l'honneur de la France de reconnaître ses crimes. [...]
[...] L'occident semble se maintenir dans une culpabilité et une repentance face à son histoire et être de plus en plus réticent à exporter ses valeurs. Il doute de sa propre légitimité à s'immiscer dans les affaires intérieures des autres pays. L'Europe est elle alors en droit et/ou en devoir d'intervenir dans les pays du Sud au nom de ses valeurs considérées comme universelles, et de les transmettre à des pays qui ne les partagent pas forcément et dont les valeurs culturelles sont différentes de celles de l'occident? [...]
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