Depuis le 11 septembre 2001, la population mondiale et notamment occidentale, puisqu'elle en est la cible, a pris conscience de la réalité du terrorisme; mais ce n'est pas pour autant qu'elle en connaît les raisons.
C'est à travers cet ouvrage édité en 2006 « Pourquoi le terrorisme » que François Géré, (agrégé et docteur en histoire, consultant défense pour plusieurs médias Français et étrangers, président de l' Institut Français d'Analyse Stratégique) nous dévoile l'historique du terrorisme et en analyse les manifestations contemporaines, en les faisant corréler avec un panorama géopolitique et en y pénétrant.
C'est en tant qu'expert médiatique qu'il nous pose les relations entre le terrorisme et les médias, et en tant que fin stratège qu'il nous décrit les différentes actions anti-terrorisme.
[...] Frapper la tête ou dans le tas d'après l'anarchiste Français Vaillant. Suivant les opportunités, elle peut être aveugle et toucher un transport en commun par exemple. Elle peut être symbolique (Manhattan) ou toucher un homme politique (ce qui constitue une stratégie fine). Ce choix est fonction de l'impact qu'il va procurer et des moyens qu'il demande. La communication est réduite dans ce genre d'organisation, et l'argent est toujours un élément clé. Le financement peut prendre une dimension autarcique, nationale (impôts avec l'ETA) ou de communautarisme international (par l'intermédiaire de la religion). [...]
[...] Le Maghreb constitue un réservoir du terrorisme islamiste. L'immigration constitue un danger dans le sens où des cellules dormantes se créent dans les principales banlieues des villes Européennes. En Asie, le Pakistan est propice aux extrémistes Salafistes de par son système éducatif défaillant. Le Cachemire, indifférent à la guerre froide, vit au quotidien avec le terrorisme. En Inde, les conflits sont d'ordre régionaux et New Delhi n'entend pas les exposer sur la scène internationale. Et enfin, en Asie du Sud-Est, la gangstérisation et l'islamisme radical font de cette zone que rien n'est acquis malgré quelques efforts de l'Australie. [...]
[...] Contrairement aux idées reçues, drogue et terrorisme ne font pas bon ménage. En effet, le crime organisé n'aime pas les politiques ou religieux qui attirent la répression. La vrai question serait plutôt comment devient- on terroriste ? Car, s'il n'y avait pas de terroristes, il n'y aurait pas de terrorisme. L'apparition des femmes dans le terrorisme démontre plus un affaiblissement côté terroriste qu'une intensification. Au sein d'une organisation terroriste, la dynamique psychologique interne est importante du fait que souvent le membre est arraché à son milieu familial et professionnel. [...]
[...] -Ainsi, le terrorisme prendrait sa source autour de deux sectes. Tout d'abord les Zélotes, une secte juive qui prônait son indépendance vis à vis du pouvoir romain; et celle des Assassins, une secte ismaïlienne, inspirée de l'Islam. Ceci est intéressant car le mot secte définit une organisation secrète sous l'emprise d'un Maître spirituel ayant beaucoup d'influence sur ses fidèles. Les Assassins avaient des objectifs ciblés et commettaient leurs crimes sous l'emprise de drogues. -Un peu plus tard dans l'histoire, la France apparaît comme le premier pays où, au nom de la liberté et afin de lutter contre les tyrans, la terreur est tenue pour juste, au point d'être sacralisée durant la période suivant 1789. [...]
[...] Le temps et la répression seraient donc la clef de la lutte contre le terrorisme. -Plus tard, ce sont les nationalistes qui viennent au terrorisme comme, par exemple, en Irlande du Nord (IRA) ou, au Pays Basque Espagnol (ETA) ou, encore, en Corse (FNLC) ; ces mouvements ont tendance à se tasser peu à peu de nos jours. -La signature de la Charte de l'Atlantique, en 1941, par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, qui reconnaît le droit des peuples à l'autodétermination, a de lourdes conséquences sur le terrorisme. [...]
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