Dans un article de 2005, publié par Sandra Szurek, professeur à l'université Paris X -Nanterre et membre du Centre de droit international (CEDIN) de Paris X et qui a récemment publié, en collaboration avec Habib Gherari, « L'émergence de la société civile internationale, vers la privatisation du droit international ? », le professeur Szurek a étudié les obligations des États contre le terrorisme définies par la résolution 1373. Ainsi dans la conclusion de cet article, elle affirme que « Le succès de la lutte internationale contre le terrorisme passe par le renforcement de l'État. » Néanmoins quelle idée Mme Szurek a-t-elle voulu faire passer à travers cette phrase ? De quel renforcement s'agit-il : un renforcement juridique, économique, social, structurel, ou même religieux ?
[...] Ainsi dans sa résolution 1373 placée sous l'empire du Chapitre VII de la Charte des Nations unies donc à porter obligatoire, elle soumet l'ensemble de la communauté internationale et surtout chaque État individuellement à des obligations relatives à la lutte contre le terrorisme. Tout d'abord, le Conseil de Sécurité élabore et impose des règles obligatoires nouvelles à la communauté internationale relative à la coopération internationale. C'est-à-dire une coopération entre les États eux-mêmes et une coopération entre les États et l'organisation. Ainsi, elle soumet les États à un devoir d'information, et de répression de tout acte de terrorisme. De plus, cette résolution impose de nombreuses obligations aux États au niveau non plus international, mais interne. [...]
[...] Toutes ses mesures obligatoires du Conseil de Sécurité sont en l'espèce justifiées par l'idée d'harmonisation des systèmes juridiques internes et d'un renforcement des règles juridiques dans chaque État, dans le but de lutter plus efficacement contre le terrorisme au niveau international. Néanmoins pour surveiller l'évaluation et le contrôle de ces obligations, le Conseil de Sécurité s'est doté d'une nouvelle institution internationale : Le Comité contre le Terrorisme ou CCT. L'organe international de surveillance et de contrôle en matière de lutte contre le terrorisme Ainsi, composé des quinze États membres du Conseil de Sécurité, le CCT demande aux États de lui fournir des rapports réguliers sur la situation sur leur territoire. [...]
[...] Le succès de la lutte internationale contre le terrorisme passe par le renforcement de l'État, Sandra Szurek Le terrorisme en droit international est défini selon G. Guillaume, ancien président de la Cour International de Justice, comme tout acte criminel impliquant l'usage de la violence dans des conditions de nature à porter atteinte à la vie des personnes ou de leur intégrité physique dans le cadre d'une entreprise ayant pour but de provoquer la terreur. Ainsi, si les auteurs donnent abondamment différentes définitions du terrorisme, par contre, la communauté internationale et plus particulièrement l'Organisation des Nations Unies n'arrive pas à s'entendre sur une définition commune de la notion. [...]
[...] ( lutte internationale contre le terrorisme sous l'empire du chapitre VII : un laboratoire normatif RGDIP 2005-1) Ainsi dans la conclusion de cet article, elle affirme que Le succès de la lutte internationale contre le terrorisme passe par le renforcement de l'État. Cette idée est très intéressante tant il est clair qu'aujourd'hui on observe dans les actions de la communauté internationale, une impuissance tant au niveau préventif que répressive face aux attaques des groupes terroristes à travers le monde, par exemple récemment, les attentats quotidiens perpétraient par l'organisation Al Kaîda en Irak. [...]
[...] Ainsi, le renforcement de l'État pour lutter contre le terrorisme passerait bien par un renforcement des règles juridiques internes de l'État, mais également par un renforcement financier et même politique et institutionnel dans certains États. II) Sans oublier le développement de la démocratie à travers le monde Dans un communiqué de presse à Madrid, à la séance plénière de clôture du sommet international sur la démocratie, le terrorisme et la sécurité, du 10 mars 2005, l'ancien secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annam a déclaré que la lutte contre le terrorisme passait par un développement de la démocratie et des Droits de l'Homme dans le monde. [...]
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