L'étude de Marie-Claude Smouts, en plus de nous offrir un tableau général des différentes organisations internationales, analyse l'orientation politique, historique, sociologique de ces organisations. Celles-ci sont des acteurs essentiels du système international avec les différents mécanismes de concertation, de coopération, de régulation… qui leurs sont inhérents. Une théorie des organisations internationales est d'abord nécessaire pour comprendre l'évolution et la mise en perspective de ces organisations à travers les rapports internationaux
[...] La Charte de L'ONU promulgue une série de principes qui vont réguler le système international et voir la création de plusieurs organes liés à l'ONU. La Charte créée 6 organes principaux, L'Assemblée Générale, le Conseil de Sécurité, le Conseil Économique et Social, le Conseil de Tutelle, le Secrétariat et la Cour Internationale de Justice. Les institutions spécialisées de l'ONU bénéficient d'une grande autonomie et leur domaine de compétence est aussi varié (des instances économiques, FMI, Banque Mondiale, sociaux, UNESCO, OMS, UNICEF, ou de développement, ONUDI, PNUD Une Agence Internationale de l'Économie Atomique (AIEA) pour prévenir un conflit nucléaire et un Accord Général sur les Tarifs Douaniers et de Commerce (GATT, aujourd'hui OMC) pour libéraliser les échanges économiques entre États, sont créés et occupent une place importante dans le système onusien, au sortir de la guerre. [...]
[...] Les institutions spécialisées et la plupart des organisations internationales, mettent sur pied sur le plan régional et universel des programmes d'aide au développement et d'assistance financière, humanitaire Pourtant de 1972, à 1982, on assiste à un paroxysme des relations Nord-Sud, avec la rupture du système monétaire international, avec la crise pétrolière, la rupture de la bipolarité rigide, et l'émergence en puissance des institutions financières internationales (FMI, Banque Mondiale) qui régulent le développement des pays pauvres. On assiste à une mondialisation financière et au "retour des grandes conférences" pour traiter des problèmes régionaux ou mondiaux de la récession économique internationale. Dans une dernière partie, bien nommée, Smouts observe les organisations internationales au tournant du siècle. Il s'agit ici de la mise en perspective des organisations internationales, considérant la théorie et l'évolution de celles-ci. [...]
[...] La fin de la Guerre Froide marque un tournant décisif dans l'histoire des relations internationales, un nouvel ordre mondial apparaît, ordre qui préfigure des mécanismes d'interdépendance, de libéralisation économique inhérents au processus de mondialisation en cours. On assiste à une floraison d'instances de concertation, de contrôle chargés non seulement d'agencer, mais aussi d'affermir, d'harmoniser, de réguler et d'organiser les rapports entre États. Prévisibilité et cohérence sont des aspects essentiels de ces organisations qui doivent aménager le système international. Avec la floraison de ces entités de concertation, dans un monde de plus en plus marqué par la "globalisation", on a du mal à comprendre, contrôler ou prévoir l'évolution des rapports internationaux. [...]
[...] Les transformations du système multilatéral permettent à Smouts de montrer l'évolution incessante et la floraison des organisations internationales depuis la Guerre Froide. Les métamorphoses des relations internationales se concrétisent avec le tissu de la coopération multilatérale entre États. Ce phénomène de prolifération se traduit avec les mouvements d'aspiration nationale, et de la légitimation collective, concept essentiel de l'organisation internationale. Elle "rend légitime ou illégitime une situation, une décision, une revendication (P98). Un autre trait de ces transformations, est sans aucun doute le statut du fonctionnaire qui devient un acteur politique international. [...]
[...] Une première partie parle des perspectives théoriques des organisations internationales et cherche une définition conceptuelle et sociologique de l'organisation, en même temps qu'elle analyse la place des acteurs et des institutions sur les rapports internationaux. Une seconde partie relate l'évolution du système international, au regard de l'organisation de son apparition à ses transformations successives. Une troisième partie brosse les perspectives et les alternatives des organisations internationales, au tournant du siècle avec la mondialisation et le besoin inéluctable de redynamiser l'organisation internationale. Cet ouvrage est donc utile pour toute analyse politique du système international et apparaît essentiel à l'outil méthodologique, politique, théorique ou économique ou historique de tout théoricien analyste des organisations internationales. [...]
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