Un résumé, une étude menée chapitre par chapitre et un commentaire critique structurent ce compte-rendu. Dans Amérique latine A.Rouquié fait une vaste description du continent en dégageant, à travers la géographie, l'histoire, la politique et l'économie, les lignes explicatives qui permettent de rendre compte, sans négliger la diversité des pays latino-américains, de l'unité de leur ensemble
[...] Et l'imitation de l'occident a poussé à réserver la production à une faible partie de la population et à l'utilisation de techniques sophistiquées nécessitant peu de main d'œuvre, en dépit de l'abondance de celle-ci et au dépends de la créativité technologique locale. A cela s'ajoute le problème des participations et des implantations étrangères. Le nouvel ordre économique mondial pose de nombreux problèmes aux pays d'Amérique latine. En effet les profits des sociétés étrangères sont nettement supérieurs aux investissements effectués. L'industrialisation accroît la dette et après la crise financière mexicaine de 1982 on assiste à une chute des flux de capitaux vers le sous-continent. Les programmes de remboursement étant de véritables "programmations de la récession" le risque social et politique est grand. [...]
[...] De plus la logique de croissance et d'exportation ne coïncide pas nécessairement avec l'intérêt de la majorité de la population. La grande propriété s'est largement faite par l'usurpation des terres indigènes, par l'expropriation de paysans ruinés et par l'appropriation de terres publiques. Les tensions sociales, parfois révolutionnaires, sont donc importantes. Et la "soif de terre" paysanne est à l'origine d'un thème politique essentiel, la réforme agraire par la redistribution de la propriété. Les différentes réformes ont été utilisées soit pour changer véritablement les structures (morcellement des grands domaines et nouvelles formes d'exploitation) soit pour réduire la tension sur le sujet (répartition des terres vierges ou publiques sur pressions diplomatiques). [...]
[...] Il opère pour cela une critique des politiques redistributrices, considère nécessaire la concentration des richesses et accepte le capital étranger. Ces politiques ont connu un certain succès. Le modèle cubain a eu un rôle essentiel mais depuis l'échec des différentes guérillas et les répressions qui en ont découlé la stratégie sandiniste a été très différente (coalition large, pacification, appui international). Cependant la référence castriste reste importante. Troisième partie. Les problèmes du développement Les étapes du développement et le processus d'industrialisation On peut distinguer trois phases du développement en Amérique latine. [...]
[...] L'alliance traditionnelle entre l'église et les classes dirigeantes a poussé celle-ci à influencer les élections et parfois à se compromettre avec certaines dictatures. Un pôle avancé existe pourtant et il cherche à se rapprocher du peuple dans la dénonciation de l'injustice et de la violence. Et ceci a crée des liens entre la gauche de l'église et la pensée communiste. Déchirée, l'église latino-américaine est un enjeu. Les autres églises (messianisme, protestantisme, religions africaines) apparaissent plus comme des facteurs conservateurs puisqu'elles considèrent les difficultés et les responsabilités essentiellement personnelles. [...]
[...] Ceci est mis en pratique par le Traité Interaméricain d'Assistance Réciproque (T.I.A.R.) et par la Charte de l'Organisation des Etats Américains (O.E.A.). Celle-ci admet l'égalité juridique théorique des états mais donne en fait une majorité automatique aux Etats-Unis, qui l'utilisent pour protéger leurs intérêts. Après la révolution cubaine la réaction est double. Une "Alliance pour le progrès" est lancée pour promouvoir des réformes dans le cadre démocratique et en vue de la croissance et la défense du continent s'oriente plus vers l'"ennemi intérieur". [...]
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