Les attentats divers ont souligné la question de l'adéquation des structures des services de renseignement après la guerre froide. Le problème est que trois ans après les attentats, la compréhension du phénomène n'a pas évolué. Certes, on les détecte et on surveille les terroristes mais Al Qaida a une spécificité propre. On reste incapable d'en définir les contours et d'en déduire une réelle stratégie de lutte contre le terrorisme.
La stratégie actuelle est surtout défensive ; elle consiste en un meilleur échange de renseignements, un durcissement des systèmes de protection, la restriction des accès (physique et virtuel) aux infrastructures critiques, un dispositif pénal plus sévère et de meilleurs mécanismes de surveillance, etc. Autant de systèmes qui compliquent simplement la tâche des terroristes, mais n'en entament pas la détermination.
Face au terrorisme, l'Occident s'enferme dans ses forteresses et abandonne la stratégie à ses nouveaux poliorcètes. Or, dans l'histoire, l'art de la guerre a suffisamment démontré que ce sont la mobilité et l'initiative qui permettent d'obtenir le succès stratégique. Une stratégie basée sur la protection permet de limiter les effets du terrorisme, mais ne suffit pas à les vaincre.
On blâme souvent le renseignement pour cette impréparation, ignorant que la lutte contre le terrorisme est une entreprise de longue haleine, qui dépasse certainement la durée des législatures ou des présidences d'états et que l'opinion publique –dont la mémoire est courte- se satisfait de résultats de court terme, trop souvent superficiels.
[...] La vision occidentale conduit à des stratégies de lutte contre le terrorisme plus dirigées sur les effets du terrorisme (antiterrorisme) que sur ses causes (contre-terrorisme). Depuis les années 1960, les définitions adoptées sont juridiques ; or celles-ci permettent de condamner le terrorisme, mais pas de le combattre. Les USA définissent le terrorisme comme une violence préméditée, motivée politiquement, perpétrée contre des cibles non combattantes, par des groupes subnationaux ou des agents clandestins, généralement destiné à influencer une audience (chapitre 22 du United States Code, section 2656(d), cette définition est utilisée depuis 1983). [...]
[...] Composé d'agents du Mossad et du Sayeret Mat'Kal, et composé par Mike Harari, agent du Mossad, ce groupe a conduit l'élimination successive de tous les terroristes survivants. Le groupe a cependant atteint le chef Ali Hassan Salameh plus tard, le 22 janvier 1979 à Beyrouth et il avait auparavant tué un innocent à Lillehammer Forces et opérations spéciales françaises Dès la fin de la guerre du Golfe, la France a reconnu le besoin de disposer d'une structure de conduite pour ses forces d'opérations spéciales et, en juin 1992, a mis sur pied le Commandement des Opérations Spéciales Le COS rassemble les diverses forces spéciales des Armées en un commandement interarmées, placé sous l'autorité du Chef d'Etat major des Armées (CEMA) capable de mener des opérations qui sortent du cadre conventionnel de l'engagement des Armées. [...]
[...] Le terme est officiellement remplacé par celui d'information. Cela prive le processus décisionnel des Nations unies d'un élément d'éclairage de la décision. Et ce, même si de nombreuses voix dont le rapport Brahimi du 21 août 2000 pour la mise en place d'un système complet de prévention des conflits comprenant un système de pré-alerte associé avec un système de renseignement. Depuis avril 1993, le Département des Opérations de la Paix dispose au sein de son Office des Opérations, du Centre de Situation (SitCen) qui rassemble des spécialistes du renseignement provenant des services de divers pays membres de l'organisation. [...]
[...] Des pratiques différentes d'un pays à l'autre, qui retreignent les possibilités de poursuivre un criminel d'un pays à l'autre ou limitent les possibilités d'extradition Ainsi, peu après le 11 septembre 2001, l'UE a entrepris la mise en place d'un certain nombre de mesures articulées selon les axes suivants : Définition d'un terrorisme, afin d'en harmoniser les acceptations au niveau pénal. Ainsi, la France, le Danemark, la Finlande et l'Italie ont le terrorisme comme acte criminel dans leur code pénal. En Suisse, le terrorisme n'est pas considéré comme tel comme acte criminel, seuls ses manifestations et actes sont considérés comme criminels. L'Allemagne, les Pays-Bas et le Danemark ont une législation spécifique pour les situations de terrorisme. [...]
[...] Déclaration d'un des terroristes sur la vidéo de la décapitation de Nicolas Berg Aujourd'hui, le seul pays à justifier et à admettre officiellement utiliser la torture dans la lutte contre le terrorisme est Israël, contre lequel l'ONU a adopté de nombreuses résolutions. En fait, en 1987, la Commission Moshé Landau, mandatée par la Haute Cour de Justice israélienne a rendu légal l'emploi d'une pression physique modérée afin d'obtenir des informations. En 1997, le rapport Ben Porat adressé à la sous- commission du renseignement de la Commission Parlementaire de l'Audit de l'Etat, révélait que le service de sécurité intérieure, le SBK (Sherut Bitalon Klali) dépassait le niveau de coercition autorisé par la Commission Landau. [...]
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