F. Godement choisit une approche historique, très descriptive, centrée sur les perspectives nationales, afin de souligner les continuités de la région. Ce sont ces liens (colonisation, poids du communisme, la question de la régionalisation) qui lui permettent de se montrer optimiste quant à l'avenir de l'Asie : ces pays réalisent effectivement (c'est le 'miracle asiatique') un rattrapage économique grâce au développement du Japon, et l'intégration régionale, si elle connaît des limites, est amenée à se développer
[...] La guerre de l'opium (1839-1842) inaugure des traités inégaux conclu avec les grandes puissances Russie, Japon . ) : indemnité de guerre, perte de Hongkong, clause de la nation la plus favorisée (qui garantit à la GB t out bénéfice consenti à d'autres), généralisation de l'opium. Les grandes puissances exercent un contrôle sur les secteurs vitaux de l'économie : charbon, électricité, coton, cigarettes. Mais cette présence de puissances étrangères sur son sol a également intégré la Chine au marché mondial. Les entreprises étrangères ont étendu leurs activités, facilitant la création d'un marché chinois. [...]
[...] En outre, si le Japon est un modèle économique, la Chine a fasciné nombre de pays asiatiques. Le modèle maoïste le fascine d'ailleurs, au point que cela l'entraîne parfois dans des comparaisons quelque peu hasardeuses : " si Liu Shaoqi et d'autres personnalités sont mises à mort, beaucoup d'autres auront la vie sauve: c'est là une différence du maoïsme par rapport au stalinisme " (p169 de l'ouvrage). Mais son optimisme quant à l'avenir politique de la Chine ne repose que sur l'alliance des communistes avec la nouvelle élite économique. [...]
[...] Le bilan est effroyable (plus de 1 million de morts). Le régime de Pol Pot inaugura des incursions violentes en territoire vietnamien. Cela amena à l'effondrement du Kampuchéa, en 1979, mais pas à la fin de la guérilla. Le Japon à un tournant de son histoire 1. Le SCAP permet la démocratisation du Japon (1945-1952) L'occupation américaine du Japon - le SCAP (Commandement suprême des puissances alliées) et un proconsul, le général MacArthur - conduit à un processus de revirement des institutions politiques autoritaires : la Constitution Meiji est abolie, remplacée par un texte rédigé dans le bureau de MacArthur, en 1946 : liberté d'association, libéralisation dans l'éducation, limitation des dépenses militaires japonaises . [...]
[...] En 1978, les réformes de Deng Xiaoping permettent un décollage économique de la Chine. En 1984, de nouvelles entreprises sont créées, permettant de relever le niveau de vie des citadins, bloqué par la planification. En 1988, Li Peng, Premier ministre, tente de recentraliser le pouvoir et de rendre au secteur public son importance passée, en vain. En effet, l'essor économique a renforcé la fragmentation de l'autorité politique, le pouvoir des chefs locaux se renforçant au détriment du pouvoir central. En outre, depuis 1989, le clivage réformateurs/conservateurs n'est plus opérant car l'alliance politique avec les élites éduquées s'est brisée devant l'absence de démocratisation, l'immobilisme du système politique chinois. [...]
[...] *La question coréenne En 1945, deux Corées rivales sont créées. En 1950, une agression est lancée par la Corée du Nord. De 1950 à 1955, la guerre de Corée est une confrontation avec la Chine communiste : l'Asie entre dans la guerre froide. L'armée américaine franchit le 38ème parallèle et pénètre en Corée du Nord. La stratégie du Roll back (refoulement) du communisme succède au containment. Le bilan est lourd : morts américains soldats sud coréens tués et soldats nord-coréens tués. [...]
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