Comment envisager actuellement les études stratégiques, sinon comme l'espace d'articulation des concepts de sécurité et de stratégie ?
En effet, cet axe d'étude trouve sa substance propre dans le positionnement réciproque de deux notions : sécurité et stratégie, au sein d'un système, un « axiome », tout particulier. Les études stratégiques tendent à en révéler la logique spécifique.
L'extrait, ici proposé, fait montre de cette réalité à travers une synthèse problématique du contenu de l'axiome « sécurité-stratégie », ses évolutions, ses aléas… C. - P. David présente les études stratégiques à travers les conceptions et dispositions actuelles des concepts. A cette fin, il axe sa réflexion au plan interne du système comme du point de vue externe, procédant en quatre étapes.
Tout d'abord, C. - P. David présente les études stratégiques à travers leur objet d'étude et introduit, par conséquent, les concepts de sécurité et de stratégie. Puis, il en révèle la relation ce, en exposant le champ des études stratégiques et son actualité. De cette articulation complexe, C. - P. David dégage le rôle « pivot », voire prédominant du concept de sécurité et s'attarde donc plus longuement sur ce dernier. Enfin, il dévoile l'étendue de la notion et son importance à travers les diverses écoles de pensée développées à son sujet. Cependant, il ressort de cette analyse à quatre niveaux que, malgré une évidente prépondérance du concept de sécurité, celui de stratégie bien que marginalisé, ne saurait être éludé de la réflexion sur la sécurité...
De cette « osmose » des concepts, se dégagent des interrogations, plus lointaines mais non moins importantes, quant à la matière des études stratégiques. En effet, la question demeure de la nature de cette relation « osmotique ». Derrière cette interrogation, se dessine celle, peut-être moins évidente, des rôle et place de la notion de puissance, plus précisément de puissance militaire...
[...] David présente les études stratégiques à travers leur objet d'étude et introduit, par conséquent, les concepts de sécurité et de stratégie. Puis, il en révèle la relation ce, en exposant le champ des études stratégiques et son actualité. De cette articulation complexe, C. - P. David dégage le rôle pivot voire prédominant du concept de sécurité et s'attarde donc plus longuement sur ce dernier. Enfin, il dévoile l'étendue de la notion et son importance à travers les diverses écoles de pensée développées à son sujet. [...]
[...] En effet, la définition concrète de la sécurité appelle le recours à la stratégie, nécessaire à penser la sécurité. Il n'est pas de sécurité sans stratégie laquelle ne trouve de sens que dans la poursuite d'un objectif de sécurité. Ceci apparaît très clairement au regard des tentatives de définition des termes . C. - P. David définit les études stratégiques comme ayant pour but d'éclairer les facteurs qui facilitent, retardent ou interdisent le recours à la force Malgré l'absence de définitions précises ou établies, l'auteur souscrit à une vision élargie, actualisée et propose de considérer la stratégie comme le choix des objectifs de sécurité D'autre part, malgré l'émiettement des définitions et fort des conceptions actuelles plus globalisantes, il envisage la sécurité comme l'absence de menaces militaires et non militaires qui peuvent remettre en question les valeurs centrales que veut promouvoir, préserver une personne ou une communauté, et qui entraînent un risque d'utilisation de la force Et C. [...]
[...] David les énumère, montrant ainsi la dimension globalisante et complète de la matière qui s'étend de l'histoire militaire à la sécurité en passant par les politiques de défense, l'armement, l'analyse des crises et conflits . la sociologie militaire . Toutefois, il est à noter que la tendance actuelle est à la mise à l'écart de la stratégie, au profit de la sécurité. Dès lors, on peut s'interroger sur l'opportunité d'un tel déséquilibre . Pourquoi la sécurité et surtout, comment ? [...]
[...] C'est la puissance, le moteur d'action de la sécurité, et leur trait d'union, la stratégie. Fort des évolutions actuelles, comment envisager ce triptyque ? La marginalisation de la dimension militaire et le déni du référent étatique sont-ils propre à annihiler ce triangle ? Réciproquement, l'existence d'une telle dynamique n'est-elle pas à même d'ébranler ces nouvelles conceptualisations ? Certes, la sécurité ne saurait plus se contenter d'un cadre national et sa déterritorialisation est évidente. Aussi, la seule menace d'agression du territoire, des intérêts nationaux ne suffit-elle plus à caractériser la menace, sinon l'atteinte à la sécurité. [...]
[...] David n'en demeure pas moins insuffisant quant au traitement du problème dans sa globalité. Il laisse de côté certaines conséquences directes des évolutions décrites. D'autres questions doivent être posées, notamment celle de la puissance militaire. En effet, selon J.-J. Roche, le principe d'action de la vie internationale, qu'elle ait ou non l'Etat pour référent, est l'intérêt, lequel a deux modes d'expression privilégiés: la puissance et la sécurité.[2] Aussi, évoquer la sécurité en n'abordant que très peu le problème de la puissance, à laquelle elle est intimement liée, semble-t- il quelque peu succinct. [...]
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