L'aide française continue de s'orienter principalement vers l'Afrique. L'Afrique subsaharienne a reçu depuis l'Indépendance environ 50 % de l'aide bilatérale française. L'aide, au lieu de constituer une transfusion provisoire, est devenue une perfusion permanente permettant aux États d'assurer un minimum de fonctions régaliennes. La politique française vis-à-vis de l'Afrique vise aujourd'hui à combiner « trade (favoriser les intégrations économiques) and aid (maintien d'un flux significatif d'APD pour accroître le rythme d'accumulation du capital) ».
Cette logique s'estompe au fil des années 70 :
- la France a réussi à orienter vers l'Afrique des flux européens d'aide de plus en plus importants, qui dépassent de beaucoup l'aide française bilatérale.
- les pays africains ont représenté pour l'économie française et pour son commerce extérieur un enjeu décroissant (sauf pour le pétrole).
- la chute des cours des matières premières a porté un coup très dur à des modèles de développement davantage fondés sur les recettes d'exportation que sur la croissance des marchés intérieurs.
[...] Depuis la doctrine d'Abidjan exposée par le Premier ministre Balladur en juillet 1993 et la dévaluation du franc CFA en janvier 1994, les règles du jeu on largement changé. Les pays africains membres de la zone franche ont ainsi perdu leurs droits de tirage automatique La France est devenue un prêteur résiduel qui se situe au 2ème rang par rapport aux institutions de Bretton Woods et qui intervient après mobilisation des organismes multilatéraux, notamment la Banque africaine de développement. Dans le cadre des PAS, la mise en œuvre des politiques de réduction des déficits budgétaires des Etats conduits de fait à une certaine convergence des politiques des pays membres de la zone franc. [...]
[...] - Baisse des efforts d'allègement de dettes jusqu'en 2001. L'initiative PPTE, du fait de ses multiples conditions d'application de réduction, contient en elle-même tous les ingrédients pour un décaissement lent. La France et les organisations de solidarité internationale Sur la scène internationale, la France fait figure d'exception dans le domaine de la coopération non gouvernementale. L'ensemble des financements destinés aux associations de volontaires, à la coopération avec les organisations de solidarité internationales et à la coopération décentralisée ne représente guère plus de 0,57% de l'aide française en 2003 contre 0,74% en 2001. [...]
[...] le développement durable qui se décline notamment par un renforcement des institutions à tous les niveaux b. l'éducation de base et la formation professionnelle c. les soins de santé primaires Article 130 U pour les finalités de la coopération et article 130 X pour les relations avec les Etats membres. [...]
[...] La France a largement aligné son discours sur celui de ses partenaires européens en matière de sélectivité, conditionnalité et de contractualisé de l'aide. Suprématie des institutions de Bretton Woods La politique française d'aide financière s'inscrit de plus en plus dans un cadre multilatéral, en relation avec les institutions de Bretton Woods, sour le leardership desquelles l'ajustement a conduit ainsi à fortement rapprocher les doctrines des bailleurs de fonds de ces institutions. L'éligibilité à l'aide est subordonnée au fait d'être on track dans les négociations avec ces institutions. [...]
[...] Coordination croissante avec l'Union européenne L'Europe s'est progressivement désengagée du Sud, privilégiant son approfondissement et son élargissement. Les Etats membres maintiennent leur souveraineté dans le cadre de la formulation et de la mise en œuvre des politiques de coopération au développement, alors qu'ils s'expriment d'une seule voix lorsqu'il s'agit de négocier les politiques commerciales multilatérales au sein de l'OMC. On observe toutefois une tendance à une recherche de cohérence entre les politiques des Etats membres et entre ceux- ci et la politique de l'Union européenne. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture