Thérèse Delpech : chercheur associé au centre d'études et de recherches internationales, membre du conseil de l'institut international d'études stratégiques et conseiller du comité international de la croix rouge. « Héritage nucléaire » 1997 et « Guerre Parfaite » 1998. Analyse qui date de 2002, bien sûr le contexte ne cesse d'évoluer.
Thérèse Delpech nous propose, par la lecture de son livre, d'accéder à la compréhension de l'ordre actuel du monde, d'accéder à la connaissance des règles nouvelles qui se sont révélées à l'issue de l'évènement clef du 11 septembre 2001, évènement qui à radicalement changer l'aspect des relations internationales. Pour ce faire, elle nous invite à revenir sur des phénomènes, prémices de ce bouleversement, depuis la fin de la guerre froide à aujourd'hui, en examinant de près les liens qui se tissent entres les différents protagonistes que sont le monde occidentale et le monde musulmans tout en faisant apparaître le rôle non négligeable du désordre qui règne en Asie.
Avec la fin de la seconde guerre mondiale, un ordre nouveau est déjà engagé, c'est le début de la décolonisation et celui de l'unification des pays pauvres qui s'autoproclament pays du Tiers monde afin de faire face aux grandes puissances occidentales. Le monde se divise officiellement en deux parties, la moitié Nord des grandes puissantes économiques et celle des pays en voie de développement au Sud. Mais, la fin de la guerre laisse aussi place à un nouveau type d'affrontement, celui de la guerre des nerfs, de la « guerre froide ». Le monde se divise là aussi en deux, opposant le bloc Est au bloc Ouest. Cette guerre est marqué par des compétitions sur plusieurs niveaux : course à l'armement et aux technologies, compétition idéologique menée par la volonté de rassembler le plus de peuples et donc de territoires possibles. Les premières bombes atomiques ont été lancées et elles sont alors un moyen de pression extraordinaire pour prouver la puissance d'un état. A la fin de la guerre froide, officialisée par la chute du mur de Berlin en 1989, l'espoir d'une paix mondiale et durable est alors suscité par différents actes, celui de la réunification de l'Europe, le recul du communisme et la collaboration des grandes puissances dans la guerre du golfe sous une même idée. Mais de nombreux évènements isolés (essais nucléaires indiens et pakistanais qui apportent la preuve qu'une nouvelle menace atomique qui peut renaître ; résistance efficace de l'Irak lors de la guerre du golfe, obstination de la Corée du Nord) démontre que ce nouvel ordre mondial « d'après guerre froide » possède des faiblesses et des failles dont l'ampleur de la catastrophe du 11 septembre 2001 sera seule capable de rendre compte de l'importance et de l'urgence de ces problèmes. En effet, 10 ans après la fin de la guerre froide, cet évènement exprime la violence et le désordre qui règne avec un pouvoir symbolique exceptionnel. Le XXème siècle a été le plus sanglant et le plus meurtrier, il laisse donc en héritage la possibilité de connaître des formes d'affrontements jusqu'alors inconnus. Pour Thérèse Delpech, cet évènement est sans précédent dans l'histoire du monde de par sa nature et sa symbolique et il enclenche une nouvelle phase historique dans laquelle, désordre, incohérence, surprise et turbulence sont les maîtres mots pour définir une nouvelle politique, une politique du chaos. Nous allons dans un premier temps définir les rapports internationaux qu'entretiennent l'occident et le moyen orient et voir comment la politique de la mondialisation est le facteur décisif cause du développement d'un nouveau terrorisme. Dans un deuxième temps nous essaierons de comprendre pourquoi les affrontements internationaux ont visiblement changés de formes et comment ceux-ci vont se développer dans les prochaines années, enfin nous mettrons en évidence les tensions actuelles qui règnent entre différentes régions du monde et en quoi ses tensions sont des facteurs d'affrontements futurs.
[...] Mais cet idéal d'harmonie et de paix est bien vite rattrapé par la réalité des faits, et l'autre face de la mondialisation est dévoilée car, le terrorisme se révèle être le produit même de cette politique et plusieurs points prouvent cette affirmation. L'acquisition des instruments de violences utilisés par des groupes d'individus est un produit de la mondialisation, les armes légères tel que les fusils jusqu'aux armes de destructions massives sont dans les mains des organisations par le biais des trafics et des reventes effectués aussi bien par l'ex union soviétique que par la France et l'Allemagne. [...]
[...] Le monde se divise officiellement en deux parties, la moitié Nord des grandes puissantes économiques et celle des pays en voie de développement au Sud. Mais, la fin de la guerre laisse aussi place à un nouveau type d'affrontement, celui de la guerre des nerfs, de la guerre froide Le monde se divise là aussi en deux, opposant le bloc Est au bloc Ouest. Cette guerre est marqué par des compétitions sur plusieurs niveaux : course à l'armement et aux technologies, compétition idéologique menée par la volonté de rassembler le plus de peuples et donc de territoires possibles. [...]
[...] Les auteurs et victimes du 11 sept étaient des civils. Les droits de guerres élaborés à la suite du siècle le plus meurtrier, adoptés universellement à Genève, sont aussi largement ignorés et bafoués dans ces affrontements. L'extermination des populations semble être devenue un but de guerre lorsque l'on constate une recrudescence des conflits ethniques. En parallèle des pays occidentaux qui parlent d'éviter les dommages collatéraux grâce à des armes de plus en plus perfectionnées, le risque d'usage d'armes nucléaire, biologique et chimique s'accroît, armes dont les effets sont destructeurs et sournois. [...]
[...] Ce nouveau terrorisme se caractérise aussi par ses aptitudes stratégiques et des moyens de plus en plus perfectionner, les grandes puissances n'affrontent pas des réseaux anarchiques et imprudents, mais bien des réseaux hyper organisés et aux performances multiples. Al Qaida dispose d'élites, ingénieurs, scientifiques, biologistes et techniciens. Ben Laden lui-même a fait ses études aux états unis. Toutes les techniques modernes sont mises à profits, et internet est devenu l'un des principaux outils de communications et de rassemblement, d'informations et de propagandes sur lesquelles tout partisan peut trouver les informations de bases à la création de bombes ou d'arme chimique. [...]
[...] Ce nouveau terrorisme se caractérise par le rassemblement de groupes d'individus en organisations non étatiques. On assiste alors à des affrontements d'ampleur mondiale - en effet, le réseau terroriste d'Al Qaida est présent en Afghanistan, en Irak, en Somalie, au Yémen, au Soudan, en Indonésie et aux Philippines mais ces affrontements n'opposent pas des états, mais des groupes d'individus, qu'on les appelle criminels, révolutionnaires ou terroristes, à un pays. Avec l'attentat du 11 septembre, la plus grande puissance mondiale considérée intouchable est frappée en plein cœur, plus aucun pays ne peut se sentir à l'abris, la souveraineté des grandes puissances est alors remise en cause, et le terrorisme devient une menace de tous les instants. [...]
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