Politics Among Nations The Struggle for Power and Peace chapitre 2, Hans Morgenthau, relations internationales, politiques étrangères, présidence américaine, guerres napoléoniennes, ONU Organisation des Nations Unies, fiche de lecture
"Politics Among Nations : The Struggle for Power and Peace" est une oeuvre pionnière des relations internationales. Parue en 1948, elle a fait l'objet de nombreuses rééditions, dont celle de Kenneth W. Thompson. L'auteur, Hans Morgenthau est un professeur, juriste et théoricien des relations internationales qui a fait carrière aux États-Unis. Il est précisément devenu célèbre à travers ce travail qui tente d'analyser les politiques étrangères de manière plus réaliste au prisme d'une conception pessimiste de la nature humaine. L'extrait étudié "International Politics as a Struggle for power" est le deuxième chapitre de l'ouvrage.
[...] La valeur suprême n'est plus le pouvoir, mais la vérité. Dans ce cas, l'auteur montre qu'il n'y a plus de pouvoir à défendre, mais des choses à analyser, à comprendre et à réformer. Pour conclure, ce texte permet sans aucun doute de comprendre la notion de pouvoir, de puissance sur la scène internationale et donne une approche rationnelle de la résolution des conflits. Si son succès est incontestable, sa pertinence est toutefois à relativiser du fait du contexte de l'œuvre de Morgenthau, qui rend davantage compte des rapports de force armée - à la sortie des deux guerres mondiales - et qui s'est toutes deux accompagnée d'un renversement des conceptions en matière de relations internationales, avec comme réponse une coopération entre les nations, venant effectivement valider les dires de l'auteur. [...]
[...] Pour Marx et ces successeurs, c'est le capitalisme qui était la racine de ces conflits. Pour les libéraux, c'était une mauvaise gestion de la part des gouvernements. Plus récemment, la conviction que les conflits pour la lutte pour le pouvoir pouvaient être éliminés s'est accompagnée de l'idée d'une organisation mondiale, d'où la création des Nations Unies. Or, selon l'auteur, la lutte pour le pouvoir est universelle, inhérente à un certain nombre d'individus, impulsée par une pulsion de vivre, de propager et de dominer. [...]
[...] Ainsi, les politiques internationales peuvent avoir des buts en soit, et d'autres qui même ayant un but, sont davantage des moyens de contrôle des politiques des autres nations (comme les politiques économiques qui rendent dépendants les pays de l'Europe aux États-Unis). C'est l'absence de cette distinction qui aurait entraîné une grande confusion dans les politiques et dans l'opinion publique. En effet, une politique économique qui ne peut être justifiée en termes purement économiques pourrait néanmoins être entreprise compte tenu de la politique internationale menée. [...]
[...] L'auteur explique que cette lutte pour le pouvoir est motivée pour des raisons de recherche de profit, par la peur d'être désavantagé, pour la sauvegarde des droits de l'homme ou des institutions. Aujourd'hui, le droit d'ingérence reconnu par l'ONU (organe phare des relations internationales) met en exergue ces motivations, notamment celle de sauver des populations en danger, ou préserver la démocratie dans les zones où celle-ci est en danger. Ce pouvoir politique s'exerce et s'exprimerait à travers des ordres, d'une menace, du fait du charisme d'une personne ou d'une fonction, ou la combinaison de tous ces moyens. [...]
[...] Le pouvoir n'est pas non plus synonyme de l'exercice de la force, au sens d'une violence physique, puisque selon l'auteur, lorsque la violence devient une réalité, elle signifie l'abdication du pouvoir politique. Ainsi, le recours à la force, en particulier sur la scène internationale, relève plus d'une menace rendant compte matériellement du pouvoir politique d'une nation. D'autre part, l'apparition du nucléaire comme arme dévastatrice a soulevé le paradoxe des politiques dits « utilisables » et « inutilisables » qui ne fonctionnent que si la menace est unilatérale. Par-là, on comprend qu'aujourd'hui, la menace nucléaire comme l'ont fait D.Trump et Kim Jon-Un n'est plus rationnelle, car la menace est mutuelle. [...]
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