Dans cet article, Pierre Hassner s'interroge sur l'évolution du statut de « réfugié » depuis la convention de Genève (1951) et surtout sur les politiques adéquates, les réponses à apporter au problème des réfugiés.
Une telle interrogation part du constat que la composition des réfugiés a changé : leurs flux ne se dirigent plus en priorité vers les pays occidentaux, sinon vers des pays voisins souvent eux-mêmes émetteurs d'autres réfugiés
[...] Il y aura toujours contestation des institutions communes exemples : ONU, intégration européenne. ONU : HCR + FORPRONU qui se marchent sur les pieds car ambiguïté de la mission : humanitaire ET maintient de la paix en mm tps. En outre, d'autres niveaux de blocage : Etat décident du niveau de participation financière et humaine, mais c le secrétaire général qui décide des opérations sur le terrain Absence politique d'ensemble définie grand jour' qui permettrait aussi de comprendre les compétences du secrétaire général. [...]
[...] Hassner, la solidarité ne fait pas partie des intérêts nationaux, bien qu'elle soit inscrite dans les Droits de l'Homme. Un tel comportement des Etats atteste d'une sorte de refus de l'Etat à maintenir des liens avec le Sud, créer une sorte de cordon sanitaire pour éviter que la misère ne pénètre leurs sociétés. Analyse de Jean Christophe Rufin, L'empire et ses nouveaux barbares et Max Singer et Aaron Wildanski The Real world order : zones of peace, zones of turmoil. [...]
[...] Cette réaction de fermeture semble se poursuivre et l'enthousiasme des terres d'accueil se muer en peur des réfugiés exemple de l'intervention US en Haïti pour éviter les afflux de réfugiés). Ceux qui sont persécutés ou expulsés par le nationalisme des uns sont condamnés par le nationalisme des autres, à ne plus trouver ni Etat ni communauté internationale pour les accueillir ou les protéger Que révèle cette réaction ? Alors que tout semble indiquer que la diffusion des droits de l'Homme avance, le problème des réfugiés les remets en cause ce qui était autrefois un droit, le droit d'asile, fait désormais l'objet de politiques de restriction. [...]
[...] Critiques : Pierre Hassner ne semble guère avoir d'espoir quant à la résolution du problème des réfugiés. Il est clair que le problème n'est pas seulement de redonner des droits à ceux qui n'en ont pas à travers l'idée d'une communauté. Cela semble impossible à concrétiser : il y aura toujours des réfugiés et l'ont ne peut résoudre le problème des réfugiés uniquement en leur offrant assistance dans le pays d'accueil. Mais pour tenter de stabiliser à défaut de pouvoir l'endiguer, la question des réfugiés, il faudrait chercher à rendre possible la vie de ces personnes dans leur pays d'origine, travailler à faire coexister voire collaborer des communautés différentes dans un même pays. [...]
[...] Enfin, l'Europe encourage à mener la même politique de fermeture qu'elle. L'europe est dc doublement protectionniste : ses propres produits et ses propres ressortissants. Se resigne à l'instabilite de ses voisins voire y contribue =>contraire à l'objectif de la construction européenne de pacification du continent. Conclusion : 3 dialectiques : - problème des réfugiés intervient quand on n'a réussi à organiser ni la coexistence des minorités dans un même Etat, ni la modification pacifique des frontières, ni transferts négociés de population dialectique des minorités, des frontières et des migrations dialectique de la démocratie, Etat de Droit et DH : DH sont fondements philosophiques de l'un et de l'autre mais ils ne sauraient être respectés et assurés sans l'un et sans l'autre : garantie purifications ethniques, civiques, raciales ou idéologique et donc de production de réfugiés. [...]
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