« L'Odyssée américaine » d'Alexandre Adler se veut le prolongement de « J'ai vu finir le monde ancien », son précédent ouvrage publié en 2002 qui tentait à travers de dresser un tableau de ce qu'était le monde ancien, soit le monde avant les attentats du World Trade Center du 11 Septembre 2001 à New York. Cet ouvrage cherchait à décrire les ensembles et les forces alors en présence, pour tenter d'expliquer comment de tels évènements ont pu se dérouler et quelle était leur signification. L'auteur présentait ainsi au lecteur la vision d'un monde où les Etats-Unis occupaient une position ambivalente et peu stable, face à un monde musulman déchiré au sein duquel s'affrontait une vision panarabe et celle panislamique de Ben Laden. En juin 2004, l'ancien élève de l'Ecole Normale Supérieure de la rue d'Ulm publie donc un nouvel ouvrage dans lequel il s'interroge plus particulièrement à la nouvelle organisation du monde en divers pôles, et aux relations plus ou moins tendues que ceux-ci peuvent entretenir avec les Etats-Unis. L'auteur base son analyse sur l'idée que les Etats-Unis viennent d'entrer dans une nouvelle période de leur histoire (la quatrième selon l'auteur), qui verra les frontières du pays se redessiner.
[...] Pour l'auteur ceci est une autre preuve que les Etats-Unis ne sont pas une puissance impérialiste. Enfin influence sur le pays qui reçoit le plus d'aide de la part des Etats- Unis, l'Israël. Il me semble que la volonté d'Adler de réduire l'Empire a un système où une loi est mise sous le boisseau au profit de la domination militaire, l'auteur se référant au concepts d'un imperium qui est par essence supra legem, au-dessus de la loi, qu'on ne trouve dans aucun pays ayant été plus ou mois longuement occupés par les Etats-Unis ne signifie pas que ce ne soient pas une puissance impérialiste. [...]
[...] Que celui-ci ne soit pas imposé par la force, cela ne fait aucun doute, mais pour moi de nombreuse formes d'impérialismes existent et il est difficile de nier à l'hyperpuissance (pour reprendre l'expression de M. Védrine) américaine, la direction d'un Empire, que celui soit simplement financier ou qu'il soit davantage. [...]
[...] L'Amérique apparaît en premier lieu comme une force défensive exceptionnelle (p.87), peu désireuse de fait de maintenir une présence sur un territoire ne représentant stratégiquement aucun intérêt pour elle tel l'Europe, tandis qu'avoir des bases au Moyen Orient ou en Australie reste intéressant pour son ancrage sur l'échiquier mondial. Pour Adler, l'une des preuves du non-désir d'Empire des Américains peut être trouvée dans le rapide retrait des pays ayant fait la demande de ne plus avoir de bases américaines sur leur territoire. [...]
[...] Néanmoins, les investissements américains ne se sont pas toujours avérés payant, comme le montre l'exemple de l'Empire Britannique dont les Américains pensaient pouvoir bénéficier après avoir aidé le Royaume-Uni à reconstruire son économie. Mais les seuls vestiges conservés par l'Angleterre quelques années après la seconde guerre mondiale se limitèrent en réalité à Hong Kong, et au soutien de l'armée pakistanaise. Adler rend hommage à la souplesse de cette diplomatie américaine, dont la force réside dans l'importance accordée aux équipes s'universitaires, qu'on peut considérer comme une classe politique à part entière selon Adler. [...]
[...] Résumé d'ouvrage: L'Odyssée Américaine Alexandre Adler Ed. Bernard Grasset. Paris L'Odyssée américaine d'Alexandre Adler se veut le prolongement de J'ai vu finir le monde ancien son précédent ouvrage publié en 2002 qui tentait à travers de dresser un tableau de ce qu'était le monde ancien, soit le monde avant les attentats du World Trade Center du 11 Septembre 2001 à New York. Cet ouvrage cherchait à décrire les ensembles et les forces alors en présence, pour tenter d'expliquer comment de tels évènements ont pu se dérouler et quelle était leur signification. [...]
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