La séparation entre l'Europe de l'Est « socialisée » et l'Europe Occidentale « libérale » était très artificielle. Aujourd'hui, la puissance des articulations historiques et des profondeurs culturelles a repris ses droits, ce qui permet la restructuration spatiale du vieux continent, mais de manière différente, en raison d'une solidarité mondiale indispensable et de l'interdépendance économique à l'échelle planétaire. Le tissu de liens de civilisation entre Est et Ouest a commencé à se reconstituer. Le but de l'ouvrage est donc de prendre en compte les racines européennes variées de cette portion de continent pour contribuer à cerner de près les enjeux actuels d'une Europe centrale différente de celle d'avant. Elle n'est plus la «mitteleuropa », sujette aux plaisanteries, mais la « zentraleuropa », aux fortes influences baltiques. Durant la soviétisation d'une partie de l'Europe centrale, on a assisté à la séparation de cette partie de l'Europe en deux parties. Il existe aujourd'hui une Europe centrale de l'Ouest et une Europe centrale de l'Est. La première est fortement ancrée dans la triade (Allemagne, Suisse, Autriche). La seconde se reconstruit sur les ruines du collectivisme dans une optique démocratique et de libre marché (Pologne, Slovénie, Croatie, Hongrie, ancienne RDA, républiques tchèque et slovaque). Bien que l'économie capitaliste en soit qualifiée de « sauvage », la transition se fait toutefois avec plus de succès en Europe de l'Est qu'en Europe Orientale, ce qui permet de les différencier, au-delà des simples facteurs historiques.
[...] Le tourisme, tout d'abord, a tracé la voie. Puis une harmonisation de la législation concernant les échanges favorisa les relations avec les étrangers Républiques tchèque et slovaque Un passé commun dans la diversité Un Etat et des nations Créées en 1993, ces deux pays, en dépit de leurs contrastes, ont connu un important passé commun. Ils faisaient en effet partie de l'empire austro- hongrois jusqu'en 1919, année de la création de la Tchécoslovaquie. De l'affirmation d'autonomie slovaque à la partition La population slovaque n'avait pratiquement pas de voix sur le plan politique à la fin du XIXe siècle. [...]
[...] Pour ces euro-régions il s'agit avant tout, dans l'UE, de quitter au plus tôt une position périphérique, marginale, par rapport aux grandes centralités européennes, ce qui explique pourquoi l'UE les aident en priorité Les dynamiques économiques et géostratégiques L'influence des pays de langue allemande Comme première puissance économique européenne, l'Allemagne a un poids déterminant dans tout ce qui concerne le refaçonnement du continent dont les contours étatiques les plus délicats et les conflits les plus retors se densifient au centre. Savoir, savoir-faire et savoir-être Les pays de langue allemande jouent un rôle non négligeable dans l'affirmation culturelle et socio-économique de l'EC. Néanmoins, l'influence de langue allemande est plurielle. [...]
[...] Première puissance économique européenne, l'Allemagne s'est émancipée politiquement et de plus en plus diplomatiquement. Les fondements urbains de la culture allemande La manifestation la plus permanente de la culture allemande est sa civilisation urbaine préindustrielle, quia marqué le cadre physique, les mœurs et le vécu quasi quotidien. La ville industrielle et postindustrielle continua souvent de s'appuyer sur la civilisation préindustrielle pour conserver à l'Allemagne son profil dynamique en matière économique. Le mouvement urbain ne créa pourtant que peu de ville au 19e et 20e siècle, élargissant et amplifiant surtout l'existant. [...]
[...] Il était marqué également par une industrie lourde peu conforme à l'évolution des pays avancés. Le secteur des services était, quant à lui, réduit à sa plus simple expression. La disparition de ce système a suscité un appel du vide : les groupes occidentaux, en s'implantant dans les ex-pays soviétiques, ont préféré imposer leurs propres gammes et systèmes de vente, éliminant souvent systématiquement les produits autochtones. Mais ils ont également apporté des avantages : technologies plus élaborées, croissance des réseaux de distribution et de la liaison culturelle d'Est en Ouest. [...]
[...] L'Entre-deux-guerres : L'échec de la paix : L'Europe centrale ne cessait d'être un foyer inquiétant pour la préservation de la paix mondiale, et fut un terrain favorable au développement des thèses fascistes. Les Alliés ne réagirent pas face au constat d'échec des traités de paix, face à une Europe centrale désormais mûre pour les aventures du nationalisme allemand La remontée nationaliste : Depuis le traité de Versailles, qui avait privé l'Allemagne de certains territoires germanophones revenus aux vainqueurs et de ses colonies, les frustrations allaient bon train, l'Allemagne ayant été de surcroît déclarée comme seule responsable de la guerre. [...]
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