Jean Ziegler est d'origine suisse, d'où son penchant au fil du livre de nous dévoiler la Suisse sous son plus mauvais angle. Personnalité de gauche, ses prises de position et sa volonté d'informer sur des sujets sensibles lui valent de nombreuses critiques. Il est aujourd'hui rapporteur spécial aux Nations unies pour le droit à l'alimentation.
Il traite par différentes approches le problème de la gouvernance du monde. Ces nouveaux maîtres du monde sont nombreux, diffus. Qui sont-ils ? Première cible de Ziegler : les Etats-Unis, les grandes institutions internationales régissant le commerce, tous ceux en contact avec la finance, la bourse, le commerce, les grandes institutions. « Des parasites qui sucent le sang du monde » et qui dévastent Etats, populations, nature… Ces Nouveaux maîtres du monde sont les seigneurs du capital financier mondialisé. Ce livre révèle leurs visages, d'où ils viennent: à la tête des sociétés mondialisées, au sein de l'OMC ou du Fonds Monétaire International, dans les paradis fiscaux, mais aussi les bureaux feutrés des banques de Suisse et d'ailleurs. Ce livre démonte l'idéologie qui les inspire et jette une lumière crue sur le rôle joué en coulisse par l'empire américain. Dès la préface éloquente, Ziegler attire l'attention sur l'ordre meurtrier du monde et dénonce notre système monde dans lequel les Etats-Unis sont au « centre » et entendent « y rester » par une domination économique. Il dresse le portrait de ceux qui sont à la tête du capital financier mondialisé.
[...] Washington a annoncé la naissance d'un nouvel ordre mondial, un nouvel agencement des affaires internationales et s'accorder avec les termes de globalisation et de mondialisation. Ziegler remet donc en question la notion de mondialisation, sélective et très loin de correspondre à un développement économique véritablement mondialisé. Ici Ziegler traite du Consensus de Washington, concept de stateless global governance d'un marché unifié et totalement autorégulé. Le Consensus de Washington est un ensemble d'accords informels entre les grandes sociétés, Wall Street, les banques, la FED, la Banque Mondiale, le FMI, l'OMC. [...]
[...] La Banque Mondiale alloue des crédits aux pays les plus démunis et finance des centaines de projets de développement. Elle est le prêteur de dernière instance. La Banque Mondiale impose le consensus de Washington qui vise la privatisation des biens publics et des Etats. En janvier 2000, Joseph Stiglitz, économiste en chef et premier VP de la Banque Mondiale démissionne en dénonçant la stratégie de privatisation à outrance et l'inefficacité des instituts de Bretton Woods. Certaines ONG sont d'ailleurs très peu crédibles dans le champ de la corruption puisque financées par des sociétés transnationales. [...]
[...] Ses exemples sont concrets et frappants. C'est un tableau cohérent de la réalité du pouvoir derrière le mot d'ordre néolibéral du «tout au marché». Comme Max Gallo l'a souligné, Ziegler a une naïveté de tiers-mondiste, confie-t-il dans son livre. Lire ce livre, c'est retrouver les images de films tels Blood Diamond, Lord of War ou encore Syriana . On est quelque peu découragé, désabusé à la fin de toutes ces vérités générales, car il dénonce une réalité glaciale. Lucide, il nous fait ouvrir les yeux par son alternance de scènes vécues, de chiffres-chocs, de commentaires concrets sur l'actuelle gouvernance planétaire. [...]
[...] Il dresse le portrait de ceux qui sont à la tête du capital financier mondialisé. La préface débute par la tragique anecdote d'adolescents guinéens décédés dans l'altitude d'un train d'atterrissage d'un long-courrier grâce auquel ils espéraient gagner la Belgique. À l'image des immigrants attirés par les lumières européennes, de millions de personnes vivent dans l'espoir de gagner un jour les eldorados occidentaux. Présentation de l'argumentaire En première partie, Ziegler fait partager son opinion d'entrée de jeu, à savoir qu'un maximum d'intégration de l'économie nationale dans le marché mondial aboutit à un maximum de déstructuration de la société nationale mondialisée. [...]
[...] Les 183 Etats- membres actuels du FMI votent chacun selon leur pouvoir financier respectif. One dollar, One vote- et les USA détiennent 17% des droits de vote. Le FMI fait des prêts aux pays déjà endettés. On pense notamment à la dette phénoménale de l'Argentine et à sa crise de 2002. Le FMI obtient la vente aux sociétés transnationales (américaines ou européennes), des industries, entreprises de services (assurances, transport) relevant d'un secteur rentable. Les secteurs non rentables de l'économie du pays restent entre les mains du gouvernement local. [...]
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