Né en 1934, Jean Ziegler fut longtemps professeur de sociologie à l'Université de Genève. Il se positionna à différents niveaux de la politique suisse et siégea au parlement suisse pendant 18 ans. Il fut connu internationalement par ses écrits et ses prises de position parfois dérangeantes. Également, en septembre 2000, il fut nommé rapporteur spécial de la Commission des Droits de l'homme de l'ONU pour le droit à l'alimentation.
Son objectif principal est de lutter contre la faim et l'insécurité alimentaire partout dans le monde. Son expérience en tant que rapporteur spécial contribuera énormément à un autre livre dont il est l'auteur intitulé « L'Empire de la honte » (2005). Les différentes thématiques et problématiques abordées dans les livres qu'il publiera au cours des années 1991 à 2005 dérangent. Il dénonce les mafias, la faim, la pauvreté et l'ordre mondial actuel dicté par les seigneurs financiers, des sujets qui lui apporteront quelques soucis judiciaires pour diffamation.
[...] Le reste du monde est complètement assujetti à l'hégémonie américaine. Les événements du 11 septembre 2001 ne firent que catalyser la situation et permettre une expansion plus rapide et plus complète des valeurs néo-libérales américaines. Diverses unions et alliances militaires et/ou politico-économiques existent, telles que l'Union européenne, le MERCOSUR en Amérique du Sud et l'UA en Afrique, mais aucune n'arrive à faire face à l'idéologie unique qui se répand ou sinon elles y adhèrent volontiers. Les inégalités Nord/Sud sont colossales et malgré l'existence de l'ONU et l'existence de coopération Sud/Sud, ces inégalités continuent de grandir et l'instabilité des pays du Sud (ou de la périphérie) demeure. [...]
[...] Il soutient que les acteurs principaux sont les grands oligarques financiers qui, tels des seigneurs modernes, utilisent leur puissance pour s'enrichir toujours davantage. Les conséquences de cette soif insatiable sont la perte de souveraineté des États ainsi que la destruction de l'homme et de son environnement. Les institutions internationales n'y peuvent rien, car elles sont elles-mêmes de simples outils des puissances financières. Les États puissants eux-mêmes ne seraient que des outils représentatifs des entreprises transnationales. Puisque cet ordre mondial qui ne sert qu'une infime minorité de riches dirige l'humanité dans une régression des acquis sociaux et humains, une contestation s'organise. [...]
[...] La pratique reste néanmoins la même, c'est-à-dire qu'elle impose l'empire des nouveaux maîtres du monde, définis par les seigneurs et les États qui les représentent, aux pays les plus pauvres, malgré le fait que cette manière de faire est tout simplement inefficace au point de vue du développement de ces pays. Cette opinion est soutenue par Joseph Stiglitz, économiste en chef et premier vice-président de la Banque Mondiale, qui démissionna de son poste en l'an 2000. Puisque les investissements que consent la Banque Mondiale proviennent entre autres d'investisseurs privés, c'est-à-dire les seigneurs, alors le fait de maintenir ces pays dans la misère tout en les dépossédant de leurs ressources et de leurs secteurs publics rentables rend évidemment les seigneurs satisfaits. [...]
[...] Chaque changement réglementaire doit être calculé en fonction de la réaction du capital d'investissement. Et gare aux changements qui froisseraient le capital d'investissement, car ce dernier s'en ira tout bonnement ailleurs, où il sera plus confortable. Ce confort, il le trouve dans la rentabilité de l'endroit, c'est-à-dire le potentiel de plus-value dans la plus petite période possible avec le moins de risque possible. Les États ne représentent plus leur population lorsqu'ils entrent en compétition mondiale et s'engagent dans une course à la rentabilité maximale. [...]
[...] Les nouveaux maîtres du monde Jean Ziegler L'auteur Né en 1934, Jean Ziegler fut longtemps professeur de sociologie à l'Université de Genève. Il se positionna à différents niveaux de la politique suisse et siégea au parlement suisse pendant 18 ans. Il fut connu internationalement par ses écrits et ses prises de position parfois dérangeantes. Également, en septembre 2000, il fut nommé rapporteur spécial de la Commission des Droits de l'homme de l'ONU pour le droit à l'alimentation. Son objectif principal est de lutter contre la faim et l'insécurité alimentaire partout dans le monde. [...]
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