Dans ce livre consacré aux organisations non gouvernementales (ONG), les deux auteurs proposent avant tout une réflexion politique sur les modes d'action de ces nouveaux acteurs. En particulier, ils s'intéressent à leurs relations avec les Etats et les institutions multilatérales d'une part, avec les entreprises et les marchés d'autre part.
[...] Cependant, porteuses d'un projet politique, mais aussi acteurs de terrain, les ONG sont confrontées aux limites politiques de la globalisation. L'absence de règles et d'acteurs politiques solidement constitués, tant au niveau local que global, les confronte à des espaces non gouvernés. En ce sens, ce livre dénonce bien jusqu'au bout la thèse selon laquelle les ONG et, plus généralement, la société civile auraient une existence politique propre, absolument indépendante de l'Etat et de son droit. Rompre avec cette illusion et comprendre enfin que le discours des ONG fondé sur la dénonciation et la contestation n'est que l'envers de inaboutissement des institutions politiques de la globalisation serait le premier pas vers la maturité politique. [...]
[...] Ainsi, les ONG adoptent deux types de stratégies plus intégrées au marché : le développement des marchés de la vertu Plusieurs ONG s'impliquent dans le domaine de l'investissement socialement responsable (système d'incitation éthique). Les stratégies des marchés de la vertu ont pour ambition d'intérioriser des critères moraux. Non seulement les ONG ne craignent plus de s'impliquer dans les mécanismes de l'économie de marché, mais à travers le soutient à la création de petites entreprises privées dans le monde en développement, elles contribuent à créer des relations de marché là où bien souvent il n'y en avait pas. [...]
[...] Les multinationales du coeur : les ONG, la politique et le marché La mondialisation brouille les frontières C'est par cette formule que Thierry Pech, rédacteur en chef de la revue Esprit et Marc- Olivier Padis, secrétaire général de la République des Idées choisissent d'ouvrir leur ouvrage. Dans ce livre consacré aux organisations non gouvernementales les deux auteurs proposent avant tout une rélexion politique sur les modes d'action de ces nouveaux acteurs. En particulier, ils s'intéressent à leurs relations avec les Etats et les institutions multilatérales d'une part, avec les entreprises et les marchés d'autre part. [...]
[...] Elles se trouvent en situation de rivalité les unes avec les autres. Elles sont en concurrence sur les marchés particuliers que sont l'aide au développement et l'assistance humanitaire et avec le secteur marchand pour le recrutement. Conclusion Les deux auteurs abordent la conclusion par la question suivante : Peut-on encore croire que les ONG constituent une sorte de clergé civil résolu à la chasteté politique et à l'abstinence économique ? »p85. A rebours de ces représentations, les grandes ONG sont aujourd'hui conduites à reconnaître leurs frontières communes avec les Etats, les institutions et les acteurs économiques privés. [...]
[...] Si les ONG veulent y intervenir de manière efficace et crédible, il leur faut franchir ce pas. Certaines s'y refusent, d'autres l'admettent : elles entrent alors de plein pied dans le champ du politique et contribuent à son élargissement et son enrichissement. Les nouvelles frontières du marché Les auteurs s'intéressent ici aux rapports entre les ONG et les multinationales. La découverte des logiques de marché dans le monde des grandes ONG est l'un des faits marquant des années 90. Les ONG entretiennent dès lors de véritables partenariats avec les entreprises et les multinationales. [...]
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