A l'inverse de ce qu'on peut croire, la globalisation n'efface pas les frontières directement. L'activité se concentre progressivement essentiellement dans les villes mondiales riches, à l'instar de Tokyo qui produit deux fois plus que le Brésil dans son ensemble. C'est la mise en place de réseaux-archipel de grands pôles d'activité. La trame des États-nations est ainsi bousculée par l'émergence de l'économie métropolitaine.
Avec la globalisation, les inégalités sont renforcées : elle profite irrémédiablement aux acteurs les mieux dotés. Toutefois, il faut faire attention de ne pas considérer trop vite la globalisation comme seule responsable des inégalités. De nombreux facteurs doivent être pris en compte. Ainsi, le fil conducteur de l'ouvrage, l'analyse de la transformation des formes de production, permettra de mettre à jour les différentes mutations de l'économie mondiale.
La place de la géographie dans l'analyse sociale et économique doit ainsi être revalorisée. Les économies industrielle, internationale et spatiale sont liées. P. Veltz se dit alors partisan du « paradigme relationnel », par opposition au « paradigme individualiste ». Dans cet ouvrage, le rôle de la consommation, de l'État et des institutions en général sont mis de côté dans le cadre d'une étude qui se réduit à l'économie-territoire. D'autre part, cette étude se focalise sur les économies développées post-tayloriennes.
[...] Il en résulte une polarisation du territoire industriel qui s'accroît durant toute la période. (Particulièrement dans le tertiaire). d. Les années 1980 : ruptures économiques et sociales Cette période est marquée par la montée du chômage et le déclin de l'emploi industriel. (1400000 emplois sont perdus de 1974 à 1988). Cela s'accompagne par une croissance faible, des investissements moindres, mais des gains continus de productivité du travail. D'autre part, on assiste à une spectaculaire internationalisation des entreprises (importants envois et réceptions de capitaux). [...]
[...] Qualité, variété, réactivité, innovation c. La productivité de l'organisation et des interfaces d. Géographie des coûts, géographie de l'organisation 7. L'interorganisation a. Économie des services, économie de service b. Des monolithes de la production de masse aux réseaux de l'économie de service 8. Territoire des opérations, territoire des interactions a. L'espace des opérations : synchronisation et commutation b. Territoire et interdépendances entre acteurs économiques : les modèles de base c. Au-delà du modèle communautaire : contrats, règles et réseaux d. [...]
[...] Logique d'état et logique industrielle La période de la décentralisation industrielle est faste pour l'aménagement du territoire français. L'État a eu un rôle d'assistanat de l'industrie sans y avoir la mainmise. La nouvelle donne géographique est mue tout d'abord par la recherche d'une main-d'œuvre moins chère que les entrepreneurs trouvent en province. L'État encourage cette stratégie de mise en valeur des régions moins industrialisées. Cependant, ces décisions ont eu tendance à accroître les disparités entre la main-d'œuvre peu qualifiée de province et tous les employés urbains. [...]
[...] Territoires réseau versus territoires zones Des réseaux se mettent ainsi en place dont les pôles seraient chaque nœud. Les interconnexions supposent en outre des régions traversées et non desservies. C'est la channelization (mot anglais provenant de l'ouvrage de A. Bannafous, Circuler demain, Ed. de l'Aube, 1993). Le réseau se caractérise donc par des relations horizontales pôle-pôle prépondérantes et un caractère maillé (non hiérarchisé). De plus, les zones de croissance s'organisent en filaments qui se calquent sur les côtes et les fleuves. [...]
[...] La théorie de diffusion a dominé durant la période des Trente Glorieuses. C'est un redéploiement du capital, des hommes, du travail. Néanmoins, alors que cette égalisation s'est étendue à l'ensemble du monde durant cette période, le phénomène contraire se produit aujourd'hui. En effet, le processus de délocalisation est trompeur du fait que les flux économiques principaux se resserrent entre les zones développées. Le capital se dirige vers les zones les plus riches. Pouvons-nous ainsi parler d'une théorie de la polarisation ? [...]
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