"La mondialisation" de Jean Pierre Paulet, Armand Colin, Paris, 1998

Résumé du document

J. Pierre Paulet est professeur à l'université de Nice Sophia Antipolis, il s'intéresse à l'étude des questions relatives à la géographie économique. L'auteur est connu par sa rigueur scientifique et académique, ce qui distingue ses travaux des autres littératures notamment sur le thème de la mondialisation dont la majorité des études restent condamnées à des intentions polémiques.
A travers cet ouvrage, l'auteur présente sa vision globale sur un phénomène complexe et sujet controversé.
Dans cet ouvrage, trois questions essentielles ont été évoquées par J.P. Paulet.

Extraits

[...] Par conséquent l'auteur confirme que la mondialisation implique une ouverture de frontières et un progrès technique. Dans ce sens, J.P.Paulet a lancé l'idée d'un village planétaire dont la grande manifestation est l'abolition des frontières et la prolifération des moyens technologiques. C'est dans cette mesure que la technologie crée la mondialisation et met en place un univers en toile d'araignée fondée sur l'échange. Dans le même ordre d'idées, l'auteur déduit que le progrès technique s'accompagne du progrès de la productivité, c'est à dire des rapports entre la production et la relation entre les différents facteurs nécessaires à l'élaboration des biens et des services. [...]

[...] Dans cet ouvrage, trois questions essentielles ont été évoquées par J.P. Paulet. Il s'agit de savoir : Comment définir la mondialisation, ses caractères et ses origines ? Quels sont les dangers et les atouts de cette organisation qui font de la planète ? comment réglementer cette globalisation créée par des forces qui échappent au contrôle des nations ? Pour répondre à l'ensemble de ces questions, l'auteur présente son plan sous forme de dossiers répartis entre les 5 chapitres suivants : - Chapitre I : Pourquoi la mondialisation ? [...]

[...] Peut-on définir la mondialisation à travers ses manifestations extérieures ? La mondialisation trouve-t-elle son explication dans l'interaction entre l'ensemble des facteurs économiques politiques et sociaux ou bien existe-t-il un seul facteur déterminant qui incarne toute la nation de la mondialisation ? Il résulte de ce qui précède que la notion de la mondialisation se diffère selon le cadre théorique d'analyse dans lequel se situent les chercheurs scientifiques, de ce fait ladite notion se perd entre les aspirations idéologiques et les tendances objectives des chercheurs en matière de l'économie politique les remarques sur le plan du contenu La première remarque que nous devons soulever consiste à savoir que l'auteur expose les différentes positions à l'égard de la mondialisation sans y prendre part, ce qui explique qu'il a été animé par le souci de neutralité généralement argumenté par le besoin de la recherche scientifique objective ; mais l'adoption de cette attitude rend difficile la critique du J P Paulet notamment sur le plan du contenu. [...]

[...] Mais, la question qui se pose dans ce sens, et que l'auteur avait parfaitement raison de la mentionner, est celle relative à la manière convenable pour converger par exemple les coûts de la main-d'œuvre sans déstabiliser la croissance des nouveaux pays industriels et plus particulièrement le pays en développement. Cependant, il ne faut pas croire que la mondialisation doit avoir pour objectif la convergence et l'harmonisation, au contraire, la mondialisation dans sa forme contemporaine est source d'inégalités et de disparités entre les riches et les pauvres. La mondialisation n'est en conséquence qu'une phase de transformation capitaliste profonde dont l'hégémonie de grandes puissances devient de plus en plus certaine. [...]

[...] Dans le cadre du même chapitre l'auteur souligne que la mondialisation a fait l'objet de plusieurs explications dont la majorité s'accorde sur l'horreur économique engendrée par ce processus. Selon J.P.Paulet cette angoisse pourrait être justifiée dans certains cas et injustifiée dans d'autres. Cette remarque d'ordre méthodologique fait comprendre le désarroi et la subjectivité des réactions face à la mondialisation. Dans cette perspective l'auteur fait la distinction entre quatre explications possibles dont les postulats de base sont : - L'opposition capital-travail - L'opposition entre nation pauvre et nation riche - L'éclatement du travail c'est-à-dire la fracture entre les travailleurs qualifiés et les travailleurs non qualifiés. [...]