Créée après 1945 par et pour les Etats, l'ONU met en place un système de sécurité collective fondé sur la Charte des Nations Unies. Son but est de maintenir la paix, par des mesures préventives ou coercitives. Cependant, depuis sa création, les trois conditions essentielles à son bon fonctionnement (un accord unanime sur la définition de l'agresseur ; une volonté des Etats les plus riches et plus puissants d'assumer la plus grande partie des coûts ; et un fonctionnement harmonieux de l'instance internationale en faveur de la communauté mondiale) n'ont jamais été réunies.De plus en plus sollicitée, l'ONU se trouve désormais devant un choix décisif : limiter ses interventions, ou modifier son fonctionnement.
[...] L'action de l'ONU s'est seulement révélée efficace à partir du moment où Pretoria a reconnu le côté indispensable du compromis. Dès lors, elle s'est affirmée comme un véritable catalyseur, en créant une puissante dynamique de pacification locale. L'entreprise inachevée au Cambodge (par Raoul M. Jennar) Les accords de paix signés à Paris le 23 octobre 1991 avaient assigné six objectifs inégalement atteints. Tout d'abord, l'ONU a totalement échoué dans la tentative de désarmement des forces en présence : le cessez-le-feu fut de courte durée, les Khmers rouges avaient gagné du terrain malgré l'interdiction de modifier le territoire de chaque faction, le retrait des troupes étrangères n'a pu être contrôle sur le territoire des Khmers rouges, et le déminage n'a jamais été achevé . [...]
[...] - Le budget : 200 Millions de $ en 1990 ; 3.5 Milliards de $ en 1994. Retenir que l'ONU est depuis 10 ans au bord de la cessation de paiement (car les arriérés de paiement représentent 3.6 Milliards de $ ; en effet, seuls 19 Etats sont à jour dans leurs paiements . ) ; que le problème des barèmes de contribution de chaque pays a été fixé il y a 50 ans (ainsi, des petits pays se sont enrichis depuis, mais paient toujours la même part ; du budget pour les plus pauvres ; 25% pour les Etats-Unis ; pour le Japon ; Allemagne ; Russie ; France ; GB . [...]
[...] Smouts (Marie-Claude), l'ONU et la guerre I. Pour qui sont ces soldats ? (par Marie-Claude Smouts) Créée après 1945 par et pour les Etats, l'ONU met en place un système de sécurité collective fondé sur la Charte des Nations Unies. Son but est de maintenir la paix, par des mesures préventives (chapitre VI) ou coercitives (chapitre VII). Cependant, depuis sa création, les trois conditions essentielles à son bon fonctionnement (un accord unanime sur la définition de l'agresseur ; une volonté des Etats les plus riches et plus puissants d'assumer la plus grande partie des coûts ; et un fonctionnement harmonieux de l'instance internationale en faveur de la communauté mondiale) n'ont jamais été réunies. [...]
[...] Fille des Etats, l'ONU est à présent le symptôme emblématique de leur inquiétante maladie. Commentaire Concernant la forme, le raisonnement d'ensemble de l'ouvrage est bien structuré, mais il est peut-être dommage qu'il y ait quelques répétitions entre les textes d'auteurs différents. Sur le fond, le livre permet de mieux cibler les nouveaux enjeux de l'ONU depuis la fin de la guerre froide ; les quatre exemples sont très bien expliqués et présentés avec beaucoup de précision (les exemples sur la Somalie et l'ex-Yougoslavie sont remarquables). [...]
[...] Le paradoxe réside dans le décalage entre ces nouvelles missions et les principes de base définis antérieurement. Il en résulte que l'ONU n'a aucun moyen de s'imposer sur le terrain, où elle s'engage avec des missions floues et confuses, voire changeantes . (Cf. en Somalie et en ex - Yougoslavie, où elle est passée d'une mission d'assistance humanitaire et de protection à une mission de force). L'ONU manque en général de spécialistes du pays concerné, et la complexité de ses interventions, alliée à un nombre croissant d'opérations simultanées ne manquent pas de ralentir considérablement son action. [...]
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