Paul Krugman s'oppose, en introduction, à l'idée qui voudrait que l'économie soit une 'compétition darwinienne'. Une telle idée n'est pas digne d'un économiste qui se respecte (L.Thurow, I.Magaziner et R.Reich sont ici explicitement visés). La mondialisation n'est pas coupable, qui rassemble des articles et des interventions de l'auteur, s'ouvre sur une explication de la division du travail, tout comme Smith dans La richesse des nations. La comparaison peut paraître osée mais elle se justifie: Smith et Krugman désirent convaincre leurs lecteurs du bien fondé fondamental de l'échange
[...] En fait, tout l'objet de l'ouvrage de Krugman est de montrer l'efficacité du libre- échange tant qu'il s'inscrit dans le respect d'une concurrence loyale. Par ailleurs, il montre qu'il ne faut pas voir dans la mondialisation l'origine du chômage de masse. Le chômage dépend de la croissance qui, elle, se trouve sous l'influence directe des taux d'intérêts et de l'innovation. La mondialisation n'est donc pas coupable. Résumé de l'ouvrage Paul Krugman s'oppose, en introduction, à l'idée qui voudrait que l'économie soit une «compétition darwinienne Une telle idée n'est pas digne d'un économiste qui se respecte (L.Thurow, I.Magaziner et R.Reich sont ici explicitement visés). [...]
[...] Krugman prédit ainsi que l'ère de l'inégalité cédera sa place à une ère d'égalité Epilogue: le libre-échange est-il dépassé ? Krugman reconnaît qu'en théorie l'interventionnisme peut s'avérer efficace dans certains cas, mais ce dernier comporte des difficultés de chiffrage. De plus l'interventionnisme est souvent le résultat d'un lobbying efficace, ce qui écarte les entreprises les plus faibles (et celles qui auraient le plus besoin d'aide) au profit des plus influentes. Tout interventionnisme contient, en outre, un risque de représailles d'où un surcoût. [...]
[...] La comparaison peut paraître osée mais elle se justifie: Smith et Krugman désirent convaincre leurs lecteurs du bien fondé fondamental de l'échange Un monde à somme nulle ? L'auteur dénonce l'obsession de la compétitivité et surtout le concept de compétitivité nationale. Comment mesurer une telle notion ? Par la balance commerciale ? Non, un solde négatif des échanges extérieurs peut signifier une bonne santé insolente (cf les USA). En effet, si l'économie européenne est forte elle dopera la croissance mondiale. Ainsi, aujourd'hui les Etats- Unis soutiennent l'activité des pays européens; le déficit de la balance courante américaine est un signe de bonne santé. [...]
[...] Cette seconde partie se termine par un chapitre intitulé : ce que tout étudiant doit savoir sur le commerce international où il rappelle que les 2/3 de la VA américaine est constituée de biens et services non exportables, et que l'emploi dépend à court terme de la demande solvable et à long terme de facteurs structurels (progrès technique, productivité ) Le monde émergent Pour Krugman la prospérité ne se limite pas à une simple addition marchés libres + monnaie saine (ce qu'il nomme en toute ironie la sagesse dominante La crise du SME en 1992 a montré qu'une dévaluation pouvait être bénéfique: l'accrochage autour du DM des autres monnaies européennes alors que les taux d'intérêts étaient élevés (le coût de la réunification) a généré un chômage conjoncturel considérable début 1993. Quant à l'ALENA, même si cet accord à l'avantage d'élargir le marché américain au Canada et au Mexique, c'est avant tout une question de politique étrangère sans effet notable sur l'économie. A contrario, la libéralisation dans les pays en voie de développement a attiré des capitaux et permit le fameux miracle asiatique. Miracle que P.Krugman sera le premier à relativiser dans un article devenu célèbre. [...]
[...] De même, Krugman explique la faible responsabilité de la mondialisation dans la baisse des salaires réels des travailleurs américains les moins qualifiés. Les pertes dues à la désindustrialisation imputable à la concurrence étrangère seraient inférieures à 0,07% du revenu national ; ce qui est négligeable. L'auteur infirme donc la thèse selon laquelle la concurrence du tiers-monde menacerait le niveau de vie des pays développés, et cela d'autant plus que la baisse des coûts des produits manufacturés par les délocalisations permet une hausse du pouvoir d'achat dans les pays consommateurs. [...]
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