K.W est à l'origine de la théorie dite néoréaliste car sa pensée se trouve dans la continuité des théories réalistes. Ainsi, il accepte les hypothèses clés du réalisme qui sont : les états sont les unités d'action principales, ils cherchent à maximiser leur puissance, incarnés par le chef de l'exécutif ils agissent de manière rationnelle, il ne peut y avoir de fin à l'histoire des relations internationales qui ne cessent de se répéter sans progrès possible. Il reprend aussi l'hypothèse d'anarchie du système international.
Dans ses écrits, il cherche à renforcer l'analyse réaliste en termes de power politics. Son idée principale s'articule autour de la notion de « structure ». Il envisage le système international comme une structure dans laquelle les unités interagissent, et dont l'analyse permet de comprendre certains des comportements de ces unités (les états) les unes par rapport aux autres. Ainsi, il tente de dépasser l'explication en terme de « nature humaine » que Morgenthau, l'un des pères du réalisme, faisait de la recherche de puissance.
Or, cette structure anarchique du système international, qui pousse les états à maximiser leur puissance, rend récurrent le recours à la force comme moyen de régulation des conflits interétatiques. Ces dynamiques de puissance sont à l'origine du concept de balancing power, qui veut qu'une situation d'unipolarité dans le système international ne puisse être que transitoire puisque les états cherchent à s'équilibrer dans leur puissance respective.
A la fin de la Guerre froide, et après la chute du bloc communiste, le paradigme néoréaliste s'est vu critiqué sur plusieurs fronts. De nombreuses analyses, provenant principalement d'auteurs néolibéraux, ont cherché à démontrer que la « structure » du système comme l'envisageaient les néoréalistes s'était transformée et pouvait desormais se réguler autrement que par la power politics.
Ainsi, ce texte apparaît comme une réponse à ces attaques où l'auteur cherche à prouver que son analyse est toujours partinente malgré les modifications du système international. Il veut montrer que s'il y a bien eu des changements internes au système international depuis la fin de la Guerre froide, qui n'ont peut-être pas été prévus par les néoréalistes, la structure générale du système reste elle inchangée et n'invalide donc pas leurs analyses. K.W aborde trois angles principaux de critique qu'il tente de contredire ou de dépasser. Tout d'abord, il aborde les analyses du commercial liberalism et du republican liberalism qui relient respectivement le libre-echange et la paix, et la democratie et la paix . Ensuite, il se penche sur les critiques apportées par les néoliberaux institutionalistes, qui présentent la critique la plus sérieuse en remettant en cause l'analyse stato-centrée des réalistes : c'est le fameux débat « néo-néo » en RI. Enfin, K.W tente de réhabiliter les concepts de balancing power face à la persistente hégémonie americaine depuis la fin de la Guerre froide.
[...] En effet, il semblerait que les Etats qui pourraient tenter de concurrencer la puissance américaine se satisfont jusqu'à présent de leur relative position de faiblesse, soit, car ils considèrent trop élevés les coûts de la compétition, soit parce qu'ils ne tiennent pas à hériter de certaines des prérogatives de la puissance dominante. Mais cette situation ne peut être que transitoire aux yeux de l'auteur. En effet, deux dynamiques opposées dans la structure internationale mèneront nécessairement à un rééquilibrage des puissances. [...]
[...] Ainsi, il se permet d'affirmer que la théorie structuro-réaliste restera la théorie principale des relations internationales jusqu'à ce qu'une réelle transformation de la structure en elle-même n'apparaisse. Aussi, il est légitime de se demander si cette transformation ne s'est pas déjà produite, un an après la parution de ce texte, au lendemain des attentats du 11 septembre 2001. Comment continuer à affirmer la place centrale de l'Etat quand la puissance dominante, les Etats-Unis, a été attaquée par une organisation internationale de forme inédite dont la rationalité est particulièrement difficile à aborder ? [...]
[...] II/ Comment envisager la place des institutions internationales ? Les auteurs dits institutionnalistes néolibéraux accusent depuis longtemps les néoréalistes de sous-estimer le rôle joué par les institutions internationales qui refusent de les intégrer comme des unités autonomes dans leur analyse en restant concentrés sur l'Etat comme seul acteur pertinent. Sur ce point, K.W base la plupart de son argumentation autour de l'exemple de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN), car c'est sur cet exemple en particulier que s'appuie la critique institutionnaliste après la guerre froide. [...]
[...] Classification des courants néoréalistes proposée par David A. Baldwin, Neorealism and Neoliberalism. The contemporary debate, Columbia University Press p.4. [...]
[...] Il reprend aussi l'hypothèse d'anarchie du système international. Dans ses écrits, il cherche à renforcer l'analyse réaliste en termes de power politics. Son idée principale s'articule autour de la notion de structure Il envisage le système international comme une structure dans laquelle les unités interagissent, et dont l'analyse permet de comprendre certains des comportements de ces unités (les états) les unes par rapport aux autres. Ainsi, il tente de dépasser l'explication en terme de nature humaine que Morgenthau, l'un des pères du réalisme, faisait de la recherche de puissance. [...]
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