Kenneth N. Waltz, né en 1924, fondateur du paradigme néoréaliste (ou réalisme structurel), est actuellement un des plus importants chercheurs en relations internationales. Membre de l'Académie Américaine des Arts et des Sciences, il enseigne comme professeur les sciences politiques à l'université de Colombia et occupe le poste de professeur émérite à l'université de Berkeley.
Kenneth N. Waltz incarne le paradigme du réalisme structuraliste. Depuis une quinzaine d'année, cette conception des relations internationales est cependant mise à mal par l'émergence du constructivisme qui déconstruit et dénonce la dérive normative des concepts réalistes en prétendant devenir le nouveau paradigme dominant. A.Wendt son chef de file vient juste de publier en 1999 Social Theory of International Politics. Parallèlement, les théories libérales tentent de retrouver un nouveau souffle, dans un contexte post Guerre Froide de stabilité et de paix relative plus favorable aux thèses de pacification des Etats par la démocratie, l'interdépendance économique et le rôle des institutions internationales.
L'auteur du présent article s'applique à critiquer la pertinence de ces trois thèses dans trois paragraphes successifs en les confrontant aux concepts clés du réalisme : la structure anarchique des relations internationales, les Etats comme acteurs principaux et unitaires, la lutte permanente pour la survie, la balance des puissances. En réintroduisant ces principes fondamentaux, Kennet N. Waltz teste leur actualité et redonne au néoréalisme la force explicative qu'il semblait avoir perdu à la fin de la Guerre Froide, évènement qu'il n'avait pas prévu. La dernière partie du texte est ainsi le lieu de nouvelles prévisions sur l'évolution du monde géopolitique et les enjeux stratégiques des grandes puissances.
[...] Pour lui, il est illusoire de penser que l'Etat change lui-même de forme, que the trading state replaces the politico-military state 14). Le rôle limité des institutions Contexte : les néolibéraux[1], affirment que la fin de la Guerre Froide et l'émergence d'une société transnationale et multipolaire devrait rendre les institutions plus autonomes et efficaces dans la régulation des conflits entre les différents acteurs internationaux. La nature et les buts des institutions changent selon la structure des relations entre Etat : les alliances militaires entre partenaires de même puissance au 19ième siècle sont devenues, sous la Guerre Froide, des traités de blocs garantissant la sécurité d'Etats faibles et forts sous l'égide d'une grande puissance, les Etats-Unis ou l'URSS. [...]
[...] De nos jours, nous sommes tous réalistes affirmait Martin Wight dans un ouvrage publié à titre posthume en 1990, In International Theory, the Three Traditions. Que les Etats ne soient pas en situation de coopérer et promouvoir la paix sans que des considérations d'équilibre des pouvoirs et des intérêts soient sous-jacentes, l'idée avait fait son chemin et s'était imposée jusqu'alors comme l'approche dominante des relations internationales depuis la fin de la seconde guerre mondiale. La critique constructiviste selon laquelle les Etats se conforment aux représentations qu'ils produisent a cependant considérablement affaibli la dimension critique du néoréalisme. [...]
[...] Waltz, Structural Realism after the Cold War, in International Security, Vol.25, No (Summer 2000) Kenneth N. Waltz, né en 1924, fondateur du paradigme néoréaliste (ou réalisme structurel), est actuellement un des plus importants chercheurs en relations internationales. Membre de l'Académie Américaine des Arts et des Sciences, il enseigne comme professeur les sciences politiques à l'université de Colombia et occupe le poste de professeur émérite à l'université de Berkeley. Bibliographie sélective : Man, the State, and War : A Theoretical Analysis (1959) Foreign Policy and Democratic Politics : the British and American experience (1967) Theory of International Politics (1979) Reflections of Theory of International Politics : a response to my critics (1986) dans un ouvrage collectif sous la direction de de R.Keohane Neorealism and its critics The Spread of nuclear weapons : a debate (1995) avec Scott Sagan The use of force : Military Power and International Politics (2003) avec Robert Art Contexte et raisonnement Kenneth N. [...]
[...] K.N Waltz souligne que les partisans du libéralisme institutionnaliste en acceptant l'idée que l'Etat est un acteur unitaire, rationnel, et tourné vers la réalisation de son propre intérêt, se subordonne au réalisme. L'équilibre des puissances : pas aujourd'hui mais demain Pourquoi le Réalisme serait-il en déclin ? C'est la question centrale que pose le texte de K.N Waltz. Il admet que les Réalistes se sont trompés sur l'issue de la Guerre Froide[2], mais cela ne révèle que les limites de l'analyse : l'étude des structures ne permet pas de déterminer les décisions et les comportements exacts des acteurs, et donc le temps de leur réalisation, mais seulement des évolutions générales et contraignantes pour les Etats. [...]
[...] En fait en restant dans l'OTAN, les Etats Européens évitent de connaître des divergences en matière de sécurité et de leadership, profitent de capacités militaires importantes, et ne tombent pas sous le pouvoir supranational d'une entité Européenne qui, parallèlement deviendrait hégémonique au détriment de l'identité des Etats nationaux. Ainsi les institutions n'ont pas, comme la critique des néoréalistes par les néolibéraux avait pu le laisser croire, un faible impact sur la politique internationale. Elles dépendent de la volonté des Etats puissants qui les utilisent et parfois ne les respectent pas, selon des alliances relatives qui se nouent autour du pouvoir et de l'intérêt. [...]
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