Ce texte rédigé par Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires Étrangères du gouvernement de Lionel Jospin entre 1997 et 2002, est un rapport commandé par le Président de la République Nicolas Sarkozy afin de redéfinir le rôle de la France en Europe et dans le monde. Le fait que ce rapport ait été confié à un homme de gauche sous une Présidence et un gouvernement de droite semblerait montrer l'absence d'une séparation nette entre les deux principaux partis français en ce qui concerne la politique étrangère de la France. Le texte commence sur un constat, celui d'une politique extérieure française qui serait « dépassée », l'affirmation de la puissance française à l'international semble de plus en plus difficile, situation paradoxale pour un membre du Conseil de Sécurité de l'ONU. Ainsi la France n'aurait pas su s'adapter aux changements intervenus dans le monde depuis 20 ans, c'est-à-dire implicitement, la fin de la Guerre Froide et le début d'une nouvelle opposition entre terrorisme international et pays occidentaux, l'accélération des échanges notamment l'accroissement du rôle de la finance dans le jeu politique mondial ainsi que l'émergence de nouvelles puissances économiques telles que la Chine ou l'Inde qui redessine fondamentalement les rapports de force. D'après Hubert Védrine dans ce rapport, une redéfinition sous le thème de la modernisation serait nécessaire afin de replacer la France à la fois dans le cadre d'une Europe puissante mais aussi dans le monde où nos rapports avec nos partenaires sont cruciaux.
[...] Quels sont les changements souhaitables ? Hubert Védrine part dans cet extrait d'un constat simple, mais peu répandu, les divergences entre droite et gauche existent bel et bien en termes de politique extérieure même si elles semblent moins affûtées qu'en politique intérieure. Cette notion diverge entre deux philosophies la vision humaniste de la politique étrangère, celle qui fut souvent menée en France sous la Vème République c'est-à-dire la mise en avant des Droits de l'Homme, la volonté de faire de la France le pays des Lumières, l'inventeur et donc l'arbitre de la notion de droits de l'homme dans le monde. [...]
[...] Hubert Védrine, Rapport pour le Président de la République sur la France et la mondialisation, Extraits Ce texte rédigé par Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires Étrangères du gouvernement de Lionel Jospin entre 1997 et 2002, est un rapport commandé par le Président de la République Nicolas Sarkozy afin de redéfinir le rôle de la France en Europe et dans le monde. Le fait que ce rapport ait été confié à un homme de gauche sous une Présidence et un gouvernement de droite semblerait montrer l'absence d'une séparation nette entre les deux principaux partis français en ce qui concerne la politique étrangère de la France. [...]
[...] Hubert Védrine appelle alors à une refonte de la politique internationale. Il semblerait selon lui, que la France se dédouane parfois de ses responsabilités de choix entre les différentes stratégies du fait de la communauté internationale. En effet, selon le mythe du consensus entre les pays du monde en ce qui concerne la politique étrangère depuis la fin de la Guerre froide et, par définition du monde bipolaire, la France ne semble plus en mesure d'affirmer sa voix sur le plan international, et par conséquent à tendance à se reposer uniquement sur la communauté internationale. [...]
[...] Il semble que le traité simplifié permette, selon Hubert Védrine, de rationaliser la répartition des pouvoirs. Si l'Union ne parvient pas à relever ces nouveaux défis en passant d'une Europe économique à une réelle coopération voire union politique, il semble impossible qu'elle puisse peser lourd d'autant qu'elle doit séduire les pays émergents afin de pouvoir vanter le savoir-faire européen (comme c'est le cas pour Airbus par exemple). La présidence de l'Union Européenne sera française à partir de juillet 2007, date à laquelle les Français fondent beaucoup d'espoir afin de consolider une Europe qui pourrait alors peser un poids dans le monde. [...]
[...] Ces quatre enjeux sont cruciaux et doivent selon Hubert Védrine, être définis très clairement par la France afin de peser dans les décisions mondiales. Le cinquième pilier de la politique étrangère de la France, mais peut- être la première de par son importance est la construction de l'Union Européenne. En effet, il semble que pour faire peser sa voix sur la scène internationale la France a besoin de l'Europe puisque l'union assure à la fois sa puissance, mais aussi sa crédibilité. [...]
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